Pour les catholiques romains, Jésus de Nazareth reconnu comme Sauveur (en hébreu : le Messie ; en grec : le Christ) et Fils de Dieu par ses disciples. Parmi ceux-ci, il en choisit douze, les apôtres (en grec : envoyés) pour aller dans le monde proclamer la Bonne Nouvelle (en grec : Evangile). Les apôtres sont vénérés, avec Paul de Tarse, comme les pierres de fondation de l'Eglise.
Après la rupture des liens entre l'Eglise latine d'Occident et l'Eglise grecque d'Orient (1054) ainsi que la fracture de la Réformation (XVIe siècle), l'Eglise catholique romaine, vue de l'extérieur comme une branche du christianisme, s'en considère toujours comme le tronc commun.
L'Eglise de Rome, fondée sur le témoignage des apôtres Pierre et Paul, s'estime responsable de l'unité doctrinale et spirituelle de l'Eglise universelle. Ce principe d'unité recouvre cependant une grande diversité de courants théologiques et de familles spirituelles. Il existe des Eglises orientales rattachées à Rome, qui ont conservé leur indépendance juridique et leurs rites liturgiques propres.
Pour les catholiques romains, Dieu est Amour, unique et un, dans la communion du Père, du Fils et de l'Esprit. Il est Créateur de toutes choses, Père de toute vie ; Parole de vérité et Sauveur des humains ; Esprit d'unité et de paix. Aux êtres humains, Il demande la foi (la confiance de tout l'être) et la pratique de l'Evangile d'amour ; Il invite à la prière, au pardon et au partage, dans une vie fraternelle. Par cette voie, les êtres humains peuvent participer à la vie même de Dieu (on parle de sanctification ou divinisation). En ressuscitant, le Christ délivre l'humanité du mal (pardon des péchés) et de la mort, et ouvre à tous les hommes la vie éternelle (le bonheur de vivre pour toujours avec Dieu). C'est dans l'Eglise, fondée par Jésus-Christ, que l'être humain peut trouver le plus pleinement le chemin qui le conduit à partager la vie de Dieu. L'être humain demeure libre dans ses convictions, mais il doit pouvoir en répondre en conscience, tout comme de la gestion de la création qui lui est confiée.
L'amour de " l'autre " : de Dieu qui est le " Tout-Autre " et de " tous les autres ", à commencer par les personnes les plus pauvres et les plus démunies. Jésus a enseigné ce chemin dans les Béatitudes (Mt 5, 1-12) et a donné l'exemple en lavant les pieds de ses disciples.
L'union à Dieu est le but de la vie des catholiques romains et la prière y conduit, tant par un recueillement en solitude que par la participation à une assemblée liturgique. C'est l'Esprit du Christ qui met dans les cœurs l'élan et les mots de la prière, par excellence ceux du " Notre Père ". L'Office chanté par les moines et les moniales, également lu par les prêtres et de nombreux fidèles, est centré sur la méditation de l'Ecriture et plus particulièrement des psaumes.
En mémoire de la Résurrection, la communauté se rassemble le dimanche pour écouter la Parole de Dieu et participer à l'Eucharistie (en grec : action de grâce), appelée aussi messe.
Les temps liturgiques rappellent les grandes étapes de la vie de Jésus : l'attente du Sauveur par le peuple d'Israël (Avent), sa naissance (Noël), ses premières manifestations au monde (Epiphanie), le chemin qui l'a conduit au don de sa vie (Carême), sa mort et sa résurrection (Pâque, en hébreu : passage de la mort à la vie). Ce temps est le moment culminant de l'année liturgique. Il comprend le Dimanche de la Passion (mémoire de l'entrée de Jésus à Jérusalem), le Jeudi Saint (mémoire du lavement des pieds et de l'institution de l'Eucharistie), le Vendredi Saint (mémoire de la croix) et la fête de Pâques (mémoire de la Résurrection). Quarante jours plus tard, l'Ascension fait mémoire du moment où le Ressuscité à été enlevé à la vue des disciples ; dix jours après, la Pentecôte commémore le don de l'Esprit Saint aux apôtres et, par eux, à l'Eglise.
La tradition catholique aime aussi faire mémoire de celles et ceux qui ont pleinement répondu aux appels de l'Evangile, les martyr-e-s et les saint-e-s, au premier rang desquels elle place Marie, la mère de Jésus (particulièrement célébrée le 15 août, jour de l'Assomption, c'est-à-dire de son entrée définitive dans la gloire de Dieu).
La Toussaint, (1er novembre) commémore joyeusement toutes les saintes et tous les saints (ne pas confondre avec le 2 novembre, jour consacré à la prière pour les défunts). Au XIIIe siècle apparaît la Fête-Dieu, très populaire, qui célèbre la présence du Christ dans l'Eucharistie.
Les catholiques romains participent à la vie du Christ par les sacrements :
Les règles proposées par l'Eglise catholique romaine sont fondées sur le précepte de l'amour. Une discipline personnelle et communautaire est jugée indispensable au progrès spirituel et au respect du prochain.
L'Eglise catholique romaine invite à jeûner le premier jour du Carême (Mercredi des Cendres) et le Vendredi Saint (les enfants, les personnes âgées et les malades n'y sont pas tenus).
Les communautés locales sont unies autour de l'évêque et forment un diocèse. Considérés comme les successeurs des apôtres, les évêques sont rassemblés autour de l'évêque de Rome, successeur de Pierre, auquel les Romains ont donné jadis le surnom de pape, c'est-à-dire " père ". Dire que le pape est " infaillible " signifie qu'en matière de foi certaines décisions solennelles, prises après consultation de tous les évêques, ne peuvent contenir d'erreurs.
La hiérarchie catholique romaine ne comprend en fait que trois degrés : diacres, prêtres et évêques (le clergé), mais la diversification des fonctions et le goût de la culture latine pour le juridisme font paraître l'institution ecclésiastique comme beaucoup plus complexe
L'Eglise catholique romaine, selon l'enseignement du Concile Vatican II, enseigne que "le droit à la liberté religieuse a son fondement dans la dignité même de la personne humaine". Elle prône le respect des doctrines et des règles de vie qui, bien que différentes des siennes, apportent au monde un rayon d'amour et de paix.
Le Royaume du Christ n'est pas de ce monde. Les affaires de l'Etat sont donc distinctes de celles de Dieu. Si l'Eglise catholique romaine demande à l'Etat de respecter, voire de faciliter la vie religieuse des citoyennes et des citoyens, elle demande aux catholiques romains de participer activement aux tâches de l'Etat et d'y apporter l'esprit de l'Evangile..
© Editions AGORA (anciennement Enbiro), Lausanne & Plateforme interreligieuse, Genève CH.
La rédaction de ce document est issue d'un dialogue ouvert entre les initiateurs du projet et un (quelques) adepte(s), représentant(s) reconnu(s) de la tradition religieuse décrite.
Toute reproduction sous quelque forme est interdite.