Eglise catholique chrétienne

L'Eucharistie du dimanche est le centre de l'office divin et de la vie paroissiale. Les saintes et les saints sont vénérés mais il n'y a pas de dévotion mariale. La spiritualité est centrée sur la Bible dont la lecture est recommandée.

Le calendrier liturgique occidental, qui débute par l'Avent, comprend Noël, l'Epiphanie, la Chandeleur, le Carême, les Rameaux, les trois jours de Pâques, l'Ascension et la Pentecôte. La Dormition (l'endormissement de Marie dans la foi au moment de sa mort) est la seule fête mariale célébrée par les catholiques chrétiens.

Le baptême marque l'entrée du nouveau chrétien dans le corps du Christ qui est l'Eglise. Le baptême est unique et se pratique dans l'enfance ou à l'âge adulte. Il n'y a pas de baptême d'urgence prescrit.

Incidences en milieu hospitalier

• Procréation Médicalement Assistée (PMA) :
  il n'y a pas a-priori d'opposition entre le développement de la science et les questions de foi. Dans ce sens, des techniques biomédicales récentes permettent à une femme d'avoir un enfant. L'Eglise estime qu'une telle offre ne devrait pas se réduire au "techniquement possible", mais qu'elle pourrait concener également les aspects personnels, affectifs, sociaux voire religieux du couple concerné.
• Contraception :
  l'Eglise considère qu'il n'y a pas de problème concernant la contraception ; en effet, la sexualité fait partie des multiples relations que les êtres humains ont entre eux. Ainsi, pour l'Eglise, la sexualité ne s'enferme pas dans le seul objectif de la procréation. Dans la perception chrétienne d'un amour stable, l'Eglise responsabilise chaque couple pour assurer, dans la liberté, une maîtrise de leur procréation.
• Interruption volontaire de grossesse (IVG)
  

l'Eglise considère qu'il s'agit plutôt d'un problème de société, qui comporte des questions d'ouverture et de dialogue. Car une femme décide rarement cet acte par confort personnel, et sa décision sera très souvent l'aboutissement de tout un processus. Il est trop simple de juger en parlant de "culture de mort" ou de penser que "chacun fait comme il veut".

Les catholiques-chrétiens sont témoins de la tendresse de Dieu, de sa miséricorde et de sa bonté et apportent leur aide, non seulement avant la prise de décision, mais aussi après l'intervention, car l'histoire de la vie continue. Proposer à la femme (ou au couple) le soutien de l'aumônier de la paroisse.

• Attitudes face à la mort d'un nouveau-né: Aucun rite particulier, mais aide et assistance, dans la prière, sont proposées à la famille. En cas d'urgence, mettre en contact la famille et l'aumônier catholique de la paroisse catholique-chrétienne.

Les habitudes alimentaires sont totalement libres. Il n'y a aucune interdiction.

L'Eglise catliolique-chrétienne n'a jamais prescrit de jeûne ni d'abstinence. Cependant, des jeûnes peuvent être recommandés particulièrement dans le temps de l'Avent et du Carême, mais sous des formes et à la mesure de la personne concernée, en vue de son développement intérieur.

Incidences en milieu hospitalier :

• Aucune interdiction n'étant faite et aucun jeûne prescrit, il n'y a pas lieu de donner de dispense pour femmes enceintes, malades, etc.

Respect de la pudeur et de l'intimité dans les soins corporels: Les malades attendent du personnel soignant de respecter leur pudeur naturelle et leur intimité.

Incidences en milieu hospitalier :

• Lors des soins, veiller à isoler la personne malade.
• Transfusion sanguine et greffe d'organes : Aucun empêchement biblique ou théologique. En cas de transfusion d'urgence, la décision peut être prise sans problème.

Une greffe d'organe devrait, en principe, être l'aboutissement d'une réflexion conjointe du malade, de ses proches et des soignants.

Sens de la souffrance : En elle même, elle n'a pas d'autre valeur que d'être un signal d'alarme et une piste en vue d'établir un diagnostic médical. Il n'est pas sain de lui donner une valeur expiatoire ou rédemptrice. Pas plus d'ailleurs que d'y puiser une foule de "pourquoi ?" apparemment sans réponse. Pour le/la malade catholique-chrétien, c'est un réconfort possible de penser qu'en souffrant, il partage les souffrances du Christ.

Incidences en milieu hospitalier :

• Tout moyen thérapeutique (antalgie, physiothérapie, etc.) en mesure de soulager la souffrance et/ou de guérir la personne malade peut être utilisé.
• Paroles d'encouragement (tirées des Ecritures ou autres), attitudes et gestes attendus : Une personne des aumôneries ou de la paroisse, formée à l'écoute pastorale, proposera une présence adéquate, des textes appropriés, un moment de prière ou suggerera l'onction des malades

Rite de préparation à la mort avec un responsable religieux. La préparation à la mort est la partie ultime de l'accompagnement à l'hôpital. Elle devrait être vécue par l'équipe qui a suivi le/la malade, laïc ou religieux.

Incidences en milieu hospitalier :

• Pour que la famille prenne congé et éventuellement demande l'onction des malades, l'avertir suffisamment tôt et associer les aumôniers ou le prêtre de la paroisse.
• Textes à lire auprès d'un mourant : Une prière simple comme par exemple le "Notre Père", le "Symbole des apôtres" ou encore un Psaume accompagnée de musique selon les possibilités techniques.
• Euthanasie : L'Eglise n'a pas de position doctrinale à ce propos ; elle souligne qu'un nombre important de réponses adéquates aux souffrances ressenties comme intolérables sont apportées par le développement des soins palliatifs.
• Suicide : Aucun jugement n'est porté face à un suicide. L'Eglise rappelle que les chrétiens sont des témoins de la tendresse de Dieu, de sa miséricorde et de sa bonté, et qu'à ce titre, ils essaient d'entourer et d'aider les membres de la famille du suicidé.

Le service funèbre, célébré par un prêtre ou un diacre, aide la famille et les proches à prendre congé du défunt, dans un sentiment de reconnaissance pour ce que fut son existence et d'espérance par la résurrection du Christ

• Enterrement ou incinération: Les deux pratiques sont autorisées. En cas d'incinération, l'Eglise accompagne la déposition de l'urne funéraire par un moment de prière.1
• Autopsie: Elle n'est pas contraire à la pratique religieuse. Elle sera pratiquée avec l'autorisation de la famille ou selon la procédure légale.

Incidences en milieu hospitalier :

• Lors de la toilette mortuaire, qui requiert beaucoup de respect, on peut croiser les mains du défunt.

Survie : résurrection / réincarnation
Le catholique-chrétien est confiant dans la promesse biblique de la résurrection des morts, aux derniers jours, confirmée par celle du Christ à Pâques. La notion de réincarnation est contraire à la foi du catholique chrétien.

Jugement : paradis / enfer 
Dans l'Evangile, Jésus-Christ annonce un jugement pour la fin des temps. Si l'Eglise catholique-chrétienne croit en ce jugement final, elle a cependant évacué les vieux clichés du paradis et de l'enfer

Autour de la naissance : rites
Par le baptême, c'est tout l'être humain (physique, émotionnel, spirituel) qui s'ouvre pour se rendre disponible à l'action de l'Esprit de Dieu et devenir le Temple de l'Esprit (selon l'apôtre Paul : 1 Corinthiens 3/16).

La souffrance : attitudes 
Comme d'autres professionnels concernés par l'accompagnement des personnes hospitalisées, les aumôniers poursuivent leur réflexion sur la présence et les attitudes auprès des personnes inconscientes ou en phase finale de leur maladie: toucher de la main, geste d'amitié, accompagnement de la respiration, etc...autant d'attitudes qui peuvent calmer la souffrance physique et morale.

Au-delà : paradis / enfer
Le paradis sera d'être admis dans la Lumière divine, et l'enfer d'être à tout jamais privé de la Présence de Dieu... Heureusement, Dieu est plus miséricordieux que les être humains.