Étude de nouvelles stratégies antivirales à large-spectre pour les infections respiratoires.
Les infections respiratoires tuent millions de personnes chaque année et on n’a pas de traitements efficaces pour la majorité des virus. Les antiviraux en commerce ont comme cible principale les protéines des virus, mais, du moment que les virus sont parasites intracellulaires obligés, il est compliqué de les inhiber sans endommager les cellules hôtes. De plus, les virus mutent fréquemment et ils peuvent développer des résistances aux antiviraux. Dans ce scenario, une autre limitation majeure est l’absence dans le marché des antiviraux à large spectre, qui peuvent être fondamentaux contre les virus émergents pour lesquels on n’a pas normalement le temps de développer des antiviraux spécifiques, comme on a observé dans le cas de SARS-CoV-2. Une possible solution pour développer des antiviraux à large spectre est de cibler où mimer les protéines cellulaires.
En particulier le laboratoire se concentre sur une série de virus respiratoires pour lesquels on n'a pas encore d'antiviraux efficaces : le virus respiratoire syncytial (la première cause de bronchiolites et pneumonie chez les infants), les rhinovirus (la principale cause des rhumes), le virus influenza (responsable des épidémies saisonnières et des pandémies) et le SARS-CoV-2 (qui n’a pas besoin de présentation).
Les stratégies pour l’inhibition de ces virus sont multiples et incluent cibler structure 3D sur l’ARN viral, l’inhibition de l’adhésion à la cellule hôte, l’inhibition de virus en ciblant directement la cellule hôte, et la découverte des nouveaux antiviraux avec des programmes de criblage à haut débit (high throughput screening).
Parallèlement aux virus respiratoires, le laboratoire explore également des stratégies visant à inhiber les flavivirus et le virus mpox.
Subsides
Ces projets sont financés principalement par le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique (subside AMBIZIONE).