Le cancer du col de l'utérus est la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes dans le monde, avec environ 250'000 décès par an et 500'000 nouveaux cas chaque année. Pratiquement, tous les cancers du col de l'utérus sont attribuables à une infection par un virus appartenant au sous-groupe à haut risque des papillomavirus anogénitaux humains (HPV). HPV16 et HPV18 sont les types les plus fréquemment associés au cancer du col de l'utérus (~70%). La vaccination prophylactique contre HPV est une stratégie efficace pour prévenir le cancer du col de l'utérus dû à ces deux génotypes. Les principaux vaccins prophylactiques candidats sont des pseudopaticules virales génotype-spécifiques (VLP) administrées par injection intramusculaire. Les VLP induisent des anticorps neutralisant HPV de manière type-spécifique empêchant ainsi l'infection par le virus et les lésions du col qui y sont associées. Les deux vaccins disponibles incluent les VLP des deux virus les plus oncogènes: HPV16 et HPV18 (Gardasil® de Merck / SPMSD et Cervarix® de GlaxoSmithKline). Un vaccin nonavalent a récemment été développé (Gardasil-9®, Merck / SPMSD). Il devrait prévenir près de 90% des cas de cancer du col de l'utérus.
L'OMS a élu l'Institut de microbiologie comme laboratoire de référence HPV pour la région Europe afin de fournir des conseils techniques et théoriques sur la détermination des génotypes d'HPV et les aspects analytiques de la détection des anticorps neutralisants HPV16/18. Cela fait partie de l'Initiative de l'OMS pour la recherche sur les vaccins (IVR) en relation avec l'introduction de vaccins prophylactiques contre HPV visant à prévenir le cancer du col de l'utérus.
Le laboratoire de référence est dirigé par Denise Nardelli Haefliger, responsable d'un groupe de recherche sur le développement du vaccin contre HPV au CHUV.
Qualité des lots de vaccins VLP après immunisation de souris
Immunogénicité des vaccins à base de VLP chez les humains
Efficacité du vaccin contre l'infection persistante spécifique au type d'HPV
Détermination des génotypes HPV dans le cadre d'études épidémiologiques en situation pré et post vaccination