Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont des hémopathies clonales hétérogènes acquises de la cellule souche hématopoïétique.
De manière récurrente, on trouve différentes anomalies génétiques. Celles-ci sont principalement des anomalies non-balancées (délétions dans le bras long des chromosomes 5, 7 et 20, monosomie 7, anomalies complexes…). Les anomalies balancées de type translocations ou inversions telles que inv(3)/t(3q) (réarrangement MECOM) sont rares (environ 1%). Ces anomalies sont intégrées dans le score pronostique IPSS révisé (Greenberg et al. Blood 120 : 2454-2465, 2012). Il est à noter cependant que le caryotype par cytogénétique conventionnelle est normal dans >50% des cas en raison du désavantage prolifératif des cellules anormales dans les conditions de culture utilisées in vitro.
Les pertes d’hétérozygotie (LOH) et les microdélétions et microduplications sont également des anomalies récurrentes (entre 15 et 20%). Elles ne sont pas détectées par cytogénétique conventionnelle.
Différentes mutations impliquant différents gènes (ASXL1, RUNX1, SRSF2, TP53…) sont également décrites dans les SMD et sont susceptibles de modifier le pronostic établi par le score IPSS-R.
Nous préconisons d’effectuer des analyses sur un prélèvement de moelle osseuse (environ 5 ml, héparine) ou éventuellement une biopsie médullaire par:
En présence d’une ponction sèche et d’une proportion suffisante de blastes dans le sang, ces analyses peuvent éventuellement être effectuées sur un prélèvement sanguin.
Sur demande, des analyses peuvent être faites ultérieurement par: