Le conflit fémoro-acétabulaire correspond à une répétition de microtraumatismes entre le fémur proximal et le bord acétabulaire, lors des mouvements amples. Ce syndrome entraîne des douleurs de hanche chez des patients souvent jeunes et sportifs.
Les douleurs se situent principalement au niveau du pli de l’aine. La position assise prolongée peut être difficile et les mouvements amples de la hanche peuvent engendrer une gêne, voire une douleur intense.
Le conflit de la hanche peut affecter les personnes de l'adolescence à l'âge adulte, mais surtout les patients très actifs physiquement. Cela concerne non seulement les athlètes de compétition, mais aussi les athlètes amateurs qui exercent des forces et des mouvements répétitifs intenses sur leurs hanches.
Il existe des conflits dits primaires et des conflits secondaires :
Le conflit primaire est lié à des altérations morphologiques du fémur proximal et/ou de l’acétabulum qui entraînent un contact anormal entre ces deux composants articulaires. La localisation du trouble morphologique détermine le type de conflit et les lésions articulaires qu’il entraîne.
On distingue trois formes principales de syndrome fémoro-acétabulaire primaire :
Le conflit dit secondaire (ou séquellaire) se manifeste en raison d’altérations anatomiques du fémur proximal, suite à des pathologies de la hanche qui se sont manifestées durant l’enfance. Les principales sont :
Le syndrome fémoro-acétabulaire primaire semble être causé par une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Certains chercheurs pensent que le risque de développer un syndrome fémoro-acétabulaire est accru lorsque un enfant ou un adolescent exerce une activité sportive importante avant que ses os ne soient matures.
La population la plus exposée est celle des jeunes adultes pratiquant des sports qui demandent une flexion forcée de hanche, comme par exemple la pratique du football, la danse classique, du hockey ou uni-hockey, de la course à pied ou des arts martiaux.
Des altérations anatomiques, au niveau de la tête ou du col fémoral, congénitales ou acquises, ainsi que des altérations au niveau de l’acétabulum peuvent aussi être une des causes.
Enfin, des antécédents de maladie (maladie de Perthes, épiphysiolyse de la tête fémorale, dysplasie développementale de la hanche) ou de traumatismes à la hanche sont à la base du conflit fémoro-acétabulaire secondaire (séquellaire).
Différentes études démontrent que ce syndrome touche 3 à 15% de la population.
Il semble être plus fréquent parmi les jeunes athlètes de haut niveau.
Les symptômes du conflit fémoro-acétabulaire peuvent être les suivants :
La douleur survient souvent après une position assise (trajet en voiture par exemple) ou une marche prolongée. Elle peut être profonde ou lancinante.
Le diagnostic du conflit fémoro-acétabulaire est généralement posé par un spécialiste en orthopédie. Il implique l'évaluation des antécédents du patient et un examen clinique de la hanche.
Des radiographies du bassin et de la hanche sont nécessaires pour orienter le diagnostic, de même qu’une arthro-IRM de la hanche (injection à l’aide d’une aiguille d'un produit de contraste directement dans l’articulation). Ce dernier examen permet d’évaluer toutes les structures impliquées dans la hanche (labrum, cartilage). Il se déroule dans un centre de radiologie.
Selon le type de conflit fémoro-acétabulaire il est parfois nécessaire de compléter le bilan par un CT (scanner), qui permet de mieux comprendre les variations anatomiques osseuses.