On parle de chirurgie à «cœur ouvert» quand le chirurgien doit intervenir sur le cœur, ce qui nécessite la mise en place d’une circulation extracorporelle. Pour pouvoir opérer, le chirurgien a besoin d’un champ opératoire sans mouvement et sans sang. Cela signifie qu’il faut arrêter les battements du cœur, les mouvements respiratoires et vider le cœur de son sang. La machine de circulation extracorporelle va remplacer le travail du cœur et des poumons pendant l’opération en fournissant de l’oxygène à l’organisme et en éliminant le gaz carbonique. Une canule est placée à l’entrée de l’oreillette droite et amène le sang qui revient au cœur vers la machine. Le sang oxygéné revient par une autre canule placée dans l’aorte. Une fois la circulation extracorporelle mise en place, l’anesthésiste va diminuer la ventilation des poumons au minimum, juste ce qu’il faut pour les maintenir ouverts. Ainsi, le chirurgien peut arrêter le cœur. Pour ce faire, il va injecter une solution de cardioplégie. Il s'agit d'un liquide froid et riche en potassium; une irrigation de solution saline sur le cœur va le protéger durant l’opération. Une fois l’opération terminée, le cœur se remet à battre. La circulation extracorporelle est alors progressivement diminuée le temps que le cœur reprenne sa fonction, puis arrêtée.
La première circulation extracorporelle a été pratiquée aux USA en 1951. Depuis, elle n’a cessé de se perfectionner pour devenir une procédure standard, largement utilisée et peu risquée.
Les risques potentiels sont toutefois:
La circulation extracorporelle provoque une réaction inflammatoire de tout l’organisme qui peut parfois se manifester par: