Les démences neurodégénératives sont des pathologies du vieillissement qui induisent progressivement et irréversiblement des altérations comportementales et cognitives. Il est communément admis qu'une perte de l'homéostasie de certaines protéines dans les cerveaux vieillissants pourrait être la cause de nombreuses de ces maladies telles que la maladie d’Alzheimer, démence à corps de Lewy, et démence lobaire frontotemporale. A ce jour, il n’existe aucun traitement efficace contre ces différentes pathologies touchant plus de 50 millions de personnes dans le monde.
Parmi ces pathologies, les tauopathies sont un groupe caractérisé par l'hyperphosphorylation/agrégation anormale de Tau dans le cerveau, dont la maladie d'Alzheimer, la dégénérescence cortico-basale, la paralysie supranucléaire progressive, la démence frontotemporale et la tauopathie primaire liée à l'âge. La plupart de ces tauopathies ont une évolution lente, subtile, progressive, avec une grande variabilité interindividuelle. Parmi les méthodes de diagnostic cérébral utilisées en routine, les techniques d'imagerie cérébrale posent des problèmes de coût et d’accessibilité, et le prélèvement de liquide céphalorachidien (LCR) est invasif et ne permet pas de connaître la topographie des lésions cérébrales de manière longitudinale. Depuis quelques années, les efforts en recherche suggèrent que les tests sanguins de protéines dérivées du cerveau pourraient constituer une alternative pratique, rentable et non invasive. Cela permet d’espérer de pouvoir détecter et traiter plus précocement les patients.
Cependant, la pertinence d'un dosage des protéines circulantes dans le plasma (ou dans le CSF) est très loin de pouvoir refléter la complexité topographique, et subcellulaire des tauopathies. Malgré plus de 8 décennies de recherche sur la maladie d’Alzheimer et les tauopathies, de nombreuses questions restent encore à élucider, expliquant probablement les échecs des stratégies thérapeutiques passées.
Notre Unité de recherche, a pour mot d’ordre de réaliser une recherche translationnelle, au plus proche de la réalité clinique (en très étroite collaboration avec le Centre Leenaards de la mémoire - qui réalise le diagnostic des patients présentant un déclin cognitif). Utilisant à la fois des modèles animaux, des cultures cellulaires, des vecteurs viraux modifiés, de la microscopie à haut rendement, de l’analyse protéomique, des tissus post-mortem et du plasma/CSF de patients, nos principaux objectifs sont :
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