En tant que proche du ou de la patient-e victime de brûlure, vous représentez un soutien moral primordial. A sa sortie de l’hôpital, il est possible que vous soyez impliqué dans ses soins.
Nous vous invitons à lire attentivement les recommandations présentées ci-dessous et n’hésitez pas à poser des questions à notre équipe en cas de doute.
Lors de votre première venue, il se peut que votre proche vous paraisse méconnaissable: son visage a probablement enflé, son corps est recouvert de pansements et plusieurs cathéters sont présents.
La technique, l’intensité des surveillances, les investigations et les traitements peuvent vous paraître complexes (ventilation artificielle, perfusions multiples, examens répétitifs, surveillances des fonctions vitales en continu, coma artificiel, etc.), mais sont primordiaux.
La gravité des brûlures, leurs conséquences sur l’organisme et le traitement de la douleur peuvent, en phase aiguë, nous obliger à instaurer une médication faisant dormir votre proche. Ce sommeil n’est pas un coma: il ne doit pas vous empêcher de lui parler, de lui montrer votre présence.
La peau est une barrière naturelle contre le froid. Une fois lésée, il est nécessaire de suppléer à cette fonction en évitant toutes pertes de chaleur. Pour ce faire, nous augmentons la température ambiante de la chambre entre 28° et 32°C.
La peau est aussi une barrière contre les infections. Votre proche y est donc très sensible. Nous vous demandrons ainsi de respecter certaines mesures d’hygiène hospitalière.
Lors de votre première visite, un membre de l’équipe vous expliquera les particularités de l’isolement qui protège votre proche (port de blouse et de gants avant d’entrer dans la chambre, désinfection des mains avec une solution hydro-alcoolique). C’est le souci de prévention des infections qui nous pousse aussi à limiter le nombre de visiteurs à deux pendant cette phase aiguë.
Avant d’introduire quelque objet que ce soit dans la chambre, nous vous demandons de vous renseigner auprès de l’équipe soignante.
Votre proche pourrait passer par des phases d’agitation et de confusion. Il pourrait également ressentir du découragement, de l’incompréhension et un épuisement face aux nombreux soins prodigués. Rassurez-vous, ceci est passager et le résultat d’un immense stress subi par l’organisme. L’équipe soignante ainsi que vous-même devrez l’accompagner au mieux afin de lui fournir les ressources nécessaires.
Il existe diverses aides possibles pour votre proche et vous-même, telles que l’écoute de l’équipe soignante, d’un-e aumônier-ère, d'un-e psychiatre de liaison ou encore d'un-e assistant-e social-e. Si vous avez besoin d’une de ces personnes, n’hésitez pas à le demander à l’infirmier-ère en charge de votre proche qui fera le nécessaire pour organiser une rencontre.
Vous pouvez également vous adresser à l'association Flavie, qui soutient les victimes de brûlures graves et leur entourage en Suisse romande sur les plans sociaux, juridiques et financiers.