Nos projets de recherche menés au sein de l'Unité de thérapie régénérative du Service de chirurgie plastique et reconstructive portent sur la régénération de la peau et des tissus musculosquelettiques. Ils regroupent des études en phase clinique pour le traitement des brûlures et des plaies, ainsi que de la recherche en thérapie cellulaire et ingénierie tissulaire dans des domaines tels que la régénération du cartilage articulaire et du tendon, le génie tissulaire osseux et le traitement de pertes musculaires.
La thérapie cellulaire est un élément incontournable de la médecine régénérative. Elle a pour but de créer ou de recréer des tissus sains chez un individu déficitaire, à partir de cellules saines.
C’est ainsi que des cultures de peau peuvent être réalisées à partir de cellules directement prélevées sur le ou la patient-e, on parle alors de greffe autologue. Une biopsie de peau saine (non brûlée) est envoyée au Centre de production cellulaire, rattaché au Département des laboratoires du CHUV, qui produit une greffe de culture selon des protocoles standardisés. Ces greffes sont disponibles après 2 à 3 semaines de culture cellulaire. Cette technique est appliquée avec succès, depuis plusieurs années.
Les patient-e-s brûlé-e-s et grands brûlé-e-s bénéficient également de préparations plaquettaires autologues pour le traitement des plaies plus superficielles.
L'Unité de thérapie régénérative a également pour but de garantir que les techniques mentionnées précédemment répondent aux exigences de la LPTh (loi sur les produits thérapeutiques 812.21) afin d'augmenter la sécurité des patient-e-s.
De plus, elle développe d’autres projets de thérapie cellulaire, qui utilisent une approche différente puisque les cellules ne sont plus des cellules autologues mais des cellules allogéniques, c’est-à-dire en provenance d’un autre individu que le ou la patient-e.
L'unité a créé une banque cellulaire de cellules progénitrices fœtales de peau (avec un seul don d’organe de 2cm2), selon les mêmes normes que pour la fabrication des vaccins. Ces cellules peuvent être utilisées comme source cellulaire universelle.
Cette approche innovante représente un formidable potentiel, notamment pour l’adaptation des techniques de greffe autologue, pour la rapidité de préparation et la sécurité du ou de la patient-e.
Cette même approche est utilisée pour le développement de nouvelles thérapies cellulaires pour les tissus musculosquelettiques (muscle, cartilage, os et tendon), pouvant être également atteints lors de brûlures profondes.