Constituée de 33 vertèbres, ta colonne vertébrale supporte ta tête et le poids de ton corps. Elle permet de préserver la posture du tronc et ainsi maintenir la position verticale. Elle sert également à protéger la moelle épinière, l’organe qui connecte ton cerveau à tout ton corps par l'intermédiaire des nerfs. Entre chaque vertèbre, il y a un petit coussin rempli de gel, que l’on appelle disque intervertébral. Son rôle est de donner à ta colonne de la flexibilité et de l’amorti.
On peut séparer ta colonne en 3 étages de vertèbres:
Ces systèmes sont entourés de multiples autres structures (ligaments, muscles, fascia, nerfs, vaisseaux sanguins, etc.).
Si tu n’as pas encore fini ta croissance, ta colonne n’est pas encore complètement développée. Tes vertèbres grandissent rapidement durant l’adolescence, mais tes muscles, ligaments et tendons, qui sont des structures molles, se développent à un rythme plus lent. Tu peux donc manquer de mobilité à cette période. Une pratique sportive inadaptée, un traumatisme, des entraînements excessifs ou de nombreuses répétitions de mouvements, sont des facteurs qui peuvent provoquer des douleurs. Une activité physique insuffisante ou inadaptée provoque progressivement un déconditionnement musculaire, cause fréquente de douleurs dorso-lombaires.
Un.e jeune sur trois se plaint de douleurs au dos. Parmi les problèmes fréquemment rencontrés chez les jeunes sportifs.ve.s, on retrouve les traumatismes (contusion, entorse ligamentaire, fracture vertébrale, …), les lésions de surcharge (fracture de fatigue d’une vertèbre, spondylolyse), sans oublier des possibles troubles de la forme de la colonne surajoutés (qu’on peut voir chez chaque individu, sportif ou non) comme la cyphose dorsale (dos voûté), l’hyperlordose lombaire (trop cambré) ou la scoliose (dos tordu). Ces variations de forme de ta colonne peuvent te mettre plus à risque de développer certaines douleurs, en lien avec la surcharge de certaines zones.
Ce n’est pas normal d’avoir mal, donc surtout ne force pas malgré tes douleurs ! Cela n’a jamais montré un effet positif.
Consulte ton médecin traitant ou un médecin du sport si nécessaire.
Parles-en à ton entraîneur et à tes parents. Explique-leur où tu as mal, depuis quand, quels mouvements te gênent ou ceux que tu n’arrives tout simplement plus à faire. Il est important de pouvoir adapter tes entraînements. Le repos total n’est par contre pas la bonne solution pour ton dos qui doit avant tout rester musclé/gainé pour supporter les charges demandées. Continue donc de pratiquer toutes les activités qui ne provoquent pas de douleur (sans prendre d’antidouleurs).
Ton préparateur physique ou ton physiothérapeute peuvent également te conseiller des exercices adaptés et spécifiques à ton activité. Cela peut être des exercices de souplesse, d’étirements, de mobilité, de renforcement de la musculature du dos ou du gainage.
Si les douleurs persistent plus de 2 semaines, ou s’aggravent, même en ayant diminué et adapté tes entraînements, n’attend pas et (re)fais un contrôle chez ton médecin ou prends contact avec notre centre.
Lors de sa consultation, le médecin te posera des questions sur tes douleurs et ta pratique sportive, réalisera un examen clinique et, selon les cas, organisera peut-être un bilan radiographique ou une IRM. Pour ce type de douleurs, il est très fréquent que le médecin te prescrive un traitement de physiothérapie personnalisé afin d’éviter ou de réduire la durée d’une prise d’antidouleur. En effet, le premier traitement est de bouger et renforcer correctement ton dos.
Les médicaments contre la douleur ne doivent pas être pris plus de 3 jours de suite sans l’avis d’un médecin. Respecte bien la posologie indiquée dans la notice d’emballage.
La gestion de la fatigue (charge d’entraînement, plages de récupérations, sommeil, stress, etc.) est également importante dans ce contexte car elle influence notre sensibilité à la douleur.
Si tu continues à pratiquer ton sport malgré ta douleur, celle-ci risque de s’aggraver et de devenir beaucoup plus difficile ou longue à soigner par la suite. En plus de te faire de plus en plus mal, ton dos risque aussi de te gêner lors des compétitions. Cela aura un impact sur tes résultats ou tes performances.