Outre sa mission de soins, le Département de psychiatrie poursuit des buts de recherche afin de faire progresser la connaissance des maladies psychiques, d’évaluer et d’améliorer les traitements.
Ainsi, les préoccupations humanistes qui privilégient la compréhension et les soins des patients sont valorisées par une implication dans des recherches pointues dans les domaines de la psychothérapie, de l’épidémiologie, du suivi clinique des patients ainsi que des neurosciences.
Structure emblématique de cette mission scientifique, le Centre de neurosciences psychiatriques (CNP), basé au sein même du complexe hospitalier de Cery, est l’un des rares pôles de recherche qui intègre la pratique clinique à la dimension scientifique. «La proximité entre chercheurs, médecins et patients est très importante pour nous, explique le Pr. Kim Do Cuénod, Directrice du CNP. La plupart de mes collègues neuroscientifiques travaillent dans des laboratoires loin des hôpitaux. Ils ne peuvent souvent qu’étudier des souris, qui ne représentent pas toujours des modèles corrects de maladie. Nous voulons, au contraire, travailler en contact étroit avec les patients, afin de trouver de nouveaux médicaments efficaces contre la schizophrénie.»
Ce travail d’équipe réunit chercheurs et médecins autour d’un objectif commun: «C’est le travail des chercheurs qui permettra de mieux comprendre les causes biologiques de la maladie et d’identifier des biomarqueurs, souligne le Pr. Philippe Conus, chef du Service de psychiatrie générale. Ces indices physiologiques signalent la présence de la maladie et sa progression. Ils nous aideraient à intervenir plus tôt, au tout début du développement de la schizophrénie, et à juger de manière plus précise l’efficacité des thérapies.»
Les recherches du CNP sont centrées notamment autour de plusieurs maladies psychiatriques comme la schizophrénie, la dépendance aux drogues, les états d’anxiété, la dépression, la maladie d'Alzheimer ou les conséquences d’un stress périnatal. Collaborant activement, chercheurs et cliniciens évoluent ensemble afin de mieux comprendre les spécificités des pathologies en question et le vécu des patients.
Le département mène également plusieurs projets axés, par exemple, sur l’évaluation de l’efficacité des psychothérapies et du rôle central de l’alliance thérapeutique.
De plus, il participe à un vaste projet de recherche épidémiologique dirigé par le CHUV. Cette étude, baptisée CoLaus, a pour but d'étudier la fréquence et les déterminants génétiques, psychologiques, métaboliques et environnementaux des facteurs de risque et des maladies cardiovasculaires dans un échantillon représentatif de la population de la Ville de Lausanne.
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