Le but de cette chirurgie est de diminuer les contraintes appliquées sur la zone atteinte par l'arthrose ou par une lésion localisée du cartilage, afin de ralentir sa progression et de diminuer les douleurs qui en découlent.
Pour obtenir la décharge désirée sur la zone atteinte, le chirurgien va devoir corriger l’axe de la jambe. Une fracture, soit du tibia, soit du fémur est alors nécessaire, stabilisée par une plaque en titane pendant la chirurgie. Il faut toutefois attendre six à huit semaines pour qu’un cal osseux se forme et consolide le site de correction.
Nous réservons cette procédure en priorité pour les patients âgés de moins de 60 ans. L'avantage principal de cette chirurgie est de conserver l'articulation. La récupération fonctionnelle, en termes de mobilité du genou est donc relativement rapide.
L’intervention ne fournit pas un remplacement de la surface articulaire atteinte mais diminue les contraintes qui y sont appliquées. Les taux de satisfaction postopératoires sont bons, avec en moyenne 80 % des patients qui présentent une diminution de leurs douleurs. Le bénéfice diminue toutefois avec le temps. Dix ans après l’intervention, on estime que environ 50-60 % sont encore satisfaits par le résultat de cette procédure. Progressivement, ces patients deviennent candidat pour une prothèse totale de genou.
La majorité des patients sont capables de marcher sans cannes 3 mois après l'opération. Toutefois, le bénéfice final, en termes de diminution des douleurs, est apprécié 6 à 8 mois après la réalisation de la chirurgie.