Immersion

Côté patients - les examens

«À chaque fois, c’est l’angoisse qu’ils vous disent non»

Comme tous les patients inclus dans le protocole, Pierre doit se soumettre à une batterie d’examens étalés sur trois semaines, dont chacun est éliminatoire. Un seul résultat négatif, et il ne pourrait plus participer à l’essai.

Outre un examen médical approfondi, les patients enchaînent électrocardiogramme, ultrason cardiaque, radiographie du thorax, scanner thoraco-abdomino-pelvien, IRM cérébrale et prises de sang.

Pierre vient à la consultation avec la boule au ventre: «À chaque étape, je recevais les résultats de l’examen précédent, et si c’était bon, on me donnait le rendez-vous pour la prochaine fois. Je suis revenu au moins cinq fois à Lausanne.»

Il se souvient en particulier de l’échocardiographie. «C’est pour vérifier si le cœur tiendra le coup avec tous les traitements. J’étais couché, j’ai dû boire quelque chose et on m’a collé des patches pour la surveillance. C’est un examen très oppressant. Mais au moins, on sait tout de suite si c’est bon.»

Parcours du combattant

Certains examens, comme le scanner, font partie de la routine. Le stress de Pierre remonte au maximum lors de l’IRM cérébrale: «Il ne fallait pas qu’ils trouvent plus que trois métastases au cerveau…». Il passe également toute une matinée au Centre de transfusion de la Croix Rouge, à Épalinges. On lui prélève du sang, pour disposer de cellules nécessaires au processus de fabrication des TILs.

Quand il a enfin terminé cette série d'examens, Pierre se prépare mentalement aux semaines décisives qui l’attendent à l’hôpital. Ce traitement, il y croit, et pour se donner du courage, il décide de reprendre un chien. «Je suis allé le chercher à Bordeaux avec ma fille et mon beau-fils, c’est un chien d’exposition qui avait déjà 5 ans, un schnauzer de petite taille. Je ne pouvais pas prendre un chiot parce que je n’aurais pas pu m’occuper de son éducation.» Pierre pense à tout, même au pire: «Si je devais ne pas revenir, nous savons qui l’accueillerait.»

Texte: Catherine Cossy

 

 Dernière mise à jour le 16/11/2023 à 19:06