La mission principale du CTE est de transformer le plus efficacement et le plus vite possible les découvertes scientifiques en traitements médicaux. Notre équipe, forte de 150 professionnel-le-s et expert-e-s, constitue l’interface entre la recherche fondamentale et la recherche clinique menées au sein du Département d'oncologie UNIL-CHUV.
Derrière ce passage du laboratoire au chevet des patients se cache un immense et minutieux travail de préparation.
Le processus de transformation d'un concept scientifique en un protocole de recherche clinique implique une première étape où les scientifiques s'appuient sur des résultats encourageants en laboratoire pour concevoir un protocole. Cela soulève des questions éthiques, notamment sur la sûreté, et un comité multidisciplinaire évalue les bénéfices potentiels par rapport aux risques.
Le protocole doit être minutieusement planifié pour assurer la faisabilité, avec une attention portée aux détails et une expertise essentielle de l'équipe de soins. Enfin, les biostatisticiens sont cruciaux pour optimiser le protocole et permettre une réactivité en cas d'imprévus.
L'objectif ultime est d'assurer la sécurité, la faisabilité et l'efficacité de la recherche clinique.
Nos chercheur-euse-s étudient un vaccin contre le cancer du pancréas, fabriqué à partir de cellules immunitaires du patient. Cette étude clinique, appelée phase "1b", explore un nouveau traitement personnalisé pour le cancer du pancréas. Douze patient-e-s participent à cette étape préliminaire pour tester la faisabilité et la sécurité du vaccin. Jusqu'à présent, neuf patient-e-s ont été recrutés.
Un comité indépendant a évalué positivement les résultats intermédiaires concernant les quatre premiers participants, démontrant l'absence d'effets toxiques du vaccin. Cette étape encourageante permettra de continuer à recruter d'autres patient-e-s et d'en apprendre davantage sur le comportement des cancers du pancréas et leur réponse aux traitements.
L'étude combine un vaccin personnalisé avec un anticorps appelé nivolumab pour stimuler le système immunitaire contre la tumeur, ainsi qu'une chimiothérapie standard. Elle cible spécifiquement les patient-e-s ayant subi une opération pour un cancer du pancréas non métastatique. Cette recherche représente un enjeu de taille car il n'y a eu aucun nouveau médicament pour les cancers avancés du pancréas ces dernières années, et le taux de récidive est élevé après l'opération. L'objectif est de mieux comprendre comment intégrer l'immunothérapie aux traitements existants pour prévenir les récidives à long terme.