Cette opération est indiquée pour enlever des nodules pulmonaires d’origine indéterminée (des petites boules anormales), des métastases ou des bulles dans le cadre d’un pneumothorax ou d’un emphysème. Elle est normalement effectuée à l’aide d’une agrafeuse qui permet de refermer et souder le poumon. Souvent réalisée par thoracoscopie, cette opération est techniquement simple et n’entraîne pas de perte des fonctions pulmonaires.
En cas de nodule à extraire, on le marque dans la phase pré-opératoire afin de le repérer ensuite plus facilement et l’enlever pendant l’opération par thoracoscopie. Pour ce faire, un scanner thoracique est effectué juste avant l’opération avec la mise en place en anesthésie locale d’un petit fil marqueur qui mène directement à la lésion.
Une lobectomie consiste à enlever un des trois lobes pulmonaires à droite ou un des deux lobes à gauche du poumon. Cette intervention est normalement nécessaire pour des tumeurs du poumon afin de diminuer le risque d’une récidive locale. Ce geste est combiné avec une résection de tous les ganglions lymphatiques le long du poumon (curage ganglionnaire médiastinal). La lobectomie n’est pas une opération invalidante. Chez les patients avec une fonction pulmonaire normale, on retrouve en général, 3 mois après une lobectomie, la même fonction pulmonaire qu’avant l’opération.
Actuellement, cette intervention est le plus souvent réalisée par thoracoscopie. Les complications étant en grande partie liées à des problèmes pulmonaires (pneumonies, rétentions de sécrétions et cardiaques), il est indispensable de suivre un traitement préventif avant l’opération et de cesser tout tabagisme chronique. Des exercices simples de physiothérapie peuvent également aussi être conseillés.
La pneumonectomie consiste à enlever un poumon entier. Elle est réalisée pour éliminer certaines maladies qui ne sont pas soignables par une résection moins importante ou d’autres traitements thérapeutiques.
Elle peut être effectuée sans conséquence notable sur la vie quotidienne si les fonctions cardio-respiratoires le permettent. Elle n’entraîne une perte définitive des fonctions pulmonaires que d’environ 15 à 20%. Toutes les mesures qui aident à minimiser les complications cardio-respiratoires sont entreprises, mais il faut avant tout cesser tout tabagisme chronique au minimum deux semaines avant l'intervention. Au moindre doute, on conseille d'effectuer un séjour de préparation pulmonaire dans un centre de réhabilitation reconnu.
Lors de la lobectomie en manchon, seul le lobe concerné est enlevé́ conjointement avec son système bronchique. Cette technique permet d’éliminer la zone malade tout en préservant le tissu pulmonaire. Elle est pratiquée lorsqu'il est possible d’éviter une pneumonectomie (ablation totale du poumon).
La transplantation pulmonaire est une opération qui consiste à enlever un seul ou les deux poumons et à les remplacer par des greffons provenant d'une autre personne. Elle est effectuée exclusivement à partir d’un donneur décédé accidentellement.
C'est une intervention très importante. De plus, la greffe d'un organe provenant d'un autre individu nécessite la prise quotidienne de médicaments immunosuppresseurs qui diminuent le risque de rejet du greffon, mais qui diminuent aussi les défenses du greffé face à toute sorte d'infections, banales ou plus insolites (germes opportunistes). Ce sont les mêmes infections qui peuvent atteindre les patients sidéens.
L'ensemble de ces facteurs font que la greffe pulmonaire est réservée à des patient-e-s atteint-e-s d'une insuffisance respiratoire à un stade menaçant leur vie dans les mois à venir. De plus, de multiples maladies coexistantes à la maladie de base pulmonaire peuvent interdire la transplantation pulmonaire chez certain-e-s patient-e-s. De ce fait, la sélection des patient-e-s mis-e-s en liste pour une transplantation est un processus complexe qui ne peut être fait que par les équipes qui la pratiquent.
En Suisse, cette opération n'est pratiquée qu'à Lausanne (au Centre de transplantation d’organes du CHUV) et Zurich (UniversitätsSpital Zürich). Les résultats enregistrés en Suisse sont tout à fait comparables à ceux des grands centres mondiaux.