Les traumatismes sont toujours séparés en traumatismes pénétrants, aussi appelés traumatismes ouverts, et en traumatismes fermés. Un exemple du premier type de traumatisme est la plaie par arme blanche. Les accidents de la circulation sont une cause fréquente du deuxième type de traumatisme.
Quel que soit le mécanisme vulnérant, le traumatisme peut entraîner des blessures de plusieurs organes ou structures à la fois. Le principe de base est qu’il faut toujours traiter les différentes lésions par ordre d’importance, c’est-à-dire par le risque d’entraîner la mort ou des séquelles graves à long terme.
Le traumatisme thoracique le plus fréquent est la simple fracture de côte.
Lors des plaies pénétrantes du thorax, toutes les structures thoraciques peuvent être blessées (cœur, aorte, autres gros vaisseaux, poumon, œsophage, trachée, etc.). Le travail du médecin est de reconnaître et de traiter ces lésions associées. La plaie thoracique peut aussi s’étendre à la cavité abdominale à travers le diaphragme (muscle respiratoire qui sépare les cavités thoracique et abdominale). Il faut y veiller de manière à traiter de manière opportune ces lésions.
Lors de traumatismes fermés, il peut aussi y avoir lésion des organes internes, soit par écrasement, soit par déchirure lorsqu’une partie de l’organe est relativement mobile alors qu’une autre partie est retenue par des attaches fixes. Il faut de nouveau savoir reconnaître et traiter ces lésions associées. De plus, les patient-e-s avec un traumatisme thoracique fermé sont souvent des patient-e-s dit-e-s «polyblessé-e-s» ou «polytraumatisé-e-s», c’est-à-dire qu’ils ont des blessures de plusieurs systèmes en même temps, comme par exemple un traumatisme crânien, thoracique et des fractures de membres. Il faut alors tenir compte de l’ensemble des lésions subies et non pas se focaliser uniquement sur le thorax.
Le poumon peut être déchiré par une côte cassée, entraînant potentiellement un pneumothorax, un hémothorax ou l'association des deux. De plus, le poumon peut subir une contusion pulmonaire. Cela se présente comme une contusion de la peau, par exemple, avec une suffusion de sang à l'intérieur du poumon. Si le phénomène est très limité et survient chez un ou une patient-e avec des poumons sains, la contusion n'a que très peu de conséquences et se résorbe toute seule. Si elle survient chez un ou une patient-e qui souffre d'une maladie pulmonaire chronique ou si elle intéresse une grande partie d'un ou des deux poumons, elle peut entraîner une insuffisance respiratoire plus ou moins grave pouvant nécessiter d'assurer la respiration du ou de la patient-e par le biais d'une machine (ventilation artificielle), voire mortelle.
Dans les plaies pénétrantes du thorax, le poumon peut être coupé plus ou moins profondément. Ceci peut de nouveau occasionner un pneumothorax, un hémothorax ou une association des deux. Le traitement peut être la simple pose d'un drain dans la cavité pleurale, avec une réparation spontanée des lésions, comme il peut nécessiter une opération pour réparer le poumon blessé ou pour le réséquer (l'enlever chirurgicalement).
Le cœur et les gros vaisseaux sanguins peuvent être blessés aussi bien par des plaies pénétrantes que par des traumatismes fermés du thorax. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour traiter ces lésions. Certaines lésions vasculaires peuvent parfois être traitées par la mise en place d'un stent (prothèse tubulaire) à l'intérieur du vaisseau.
La trachée et les grosses bronches peuvent être sectionnées lors de traumatismes pénétrants ou déchirées lors de traumatismes fermés. Ces lésions nécessitent en principe une réparation chirurgicale.
L'œsophage est rarement atteint par des plaies pénétrantes en raison de sa situation profonde dans le thorax. Par contre, il arrive parfois qu'il soit déchiré pendant une endoscopie (geste qui consiste à introduire un tuyau muni d'un système d'éclairage et de vision dans l'œsophage). Ces lésions nécessitent le plus souvent une réparation chirurgicale. Parfois on peut les traiter par la mise en place d'un stent (prothèse tubulaire), qui exclut complètement la déchirure, associé à un traitement antibiotique. Enfin on peut parfois assister à une rupture spontanée de l'œsophage lors de mouvements de vomissements violents. De nouveau, il faut procéder à une réparation chirurgicale de la déchirure œsophagienne dans les plus brefs délais pour minimiser la contamination du médiastin susceptible d'entraîner une infection généralisée gravissime.