Les causes de l’épanchement sont très variables.
Certaines sont extra thoraciques, comme la décompensation cardiaque, l’insuffisance rénale ou l’insuffisance hépatique.
L’épanchement peut aussi être l’expression d’une maladie inflammatoire systémique comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus érythémateux.
Parfois, l’épanchement est constitué par l’accumulation de lymphe (chylothorax).
L’épanchement peut aussi être dû à des métastases de la plèvre. Les deux tumeurs qui font le plus volontiers des métastases pleurales sont le cancer du poumon et le cancer du sein, mais beaucoup d’autres tumeurs peuvent être responsables de telles métastases.
Enfin, l’épanchement peut être causé par une inflammation du poumon avec exsudation dans la plèvre, le plus souvent en rapport avec une pneumonie ou une embolie pulmonaire. Dans ce cas, l’épanchement peut être stérile ou infecté (constituant alors un empyème).
L’analyse détaillée du liquide de l’épanchement permet dans beaucoup de cas (mais pas toujours) d’en faire un diagnostic précis.
Dans ce cas d’incertitude diagnostique, il y a une place certaine pour la thoracoscopie diagnostique (geste chirurgical qui consiste à inspecter la cavité pleurale au moyen d’une caméra), qui permet de prélever beaucoup de liquide pour les analyses ainsi que de faire une inspection de la surface qui tapisse cette cavité et de faire de multiples biopsies sous contrôle de la vue.
Le traitement d’un épanchement dépend de sa cause.
S’il s’agit d’un épanchement causé par une maladie cardiaque, rénale, hépatique ou autre, son traitement passe par le soin de l’affection de base.
S’il s’agit d’un épanchement pleural métastatique, le traitement pourra être une chimiothérapie pour traiter la tumeur responsable.
L’autre possibilité est de faire un geste pour «coller» le poumon à la paroi thoracique (pleurodèse) afin d’oblitérer l’espace pleural et empêcher ainsi la réaccumulation de l’épanchement. Ceci se fait en général par l’injection de talc dans la cavité pleurale, pendant une thoracoscopie.
En cas de chylothorax, on peut soit lier le canal thoracique (qui transporte le chyle de l’abdomen vers la veine sous-clavière gauche) à la base du thorax, soit procéder à une pleurectomie pariétale (ablation de la plèvre qui tapisse l’intérieur de la cage thoracique).