On a recours à la résection (ablation) complète de la paroi thoracique avec les parties du poumon atteintes, en cas d’infections ou d’infiltration tumorale (par métastase, par un cancer du poumon). La paroi thoracique, les muscles et la peau sont ensuite reconstruites.
Ces résections de la paroi thoracique sont bien supportées, peu douloureuses et ne laissent pas d’handicap au niveau de la respiration ou de la mobilité des bras.
L’opération selon Nuss est actuellement proposée chez les personnes souffrant d'un thorax en entonnoir. Elle est réalisée chez l'adolescent en fin de croissance et même chez l'adulte, si l'élasticité de sa paroi thoracique le permet, lorsque l'enfoncement du thorax est modéré et symétrique.
Cette méthode est beaucoup moins invasive que l'opération ouverte. Une barre convexe est introduite derrière le sternum grâce à deux petites incisions de 3 cm sous les aisselles. Une fois mise en place, la barre est ensuite retournée à 180 degrés pour que son arrondi relève le sternum. Cette barre reste en place trois ans.
En raison de fortes douleurs postopératoires, le patient reçoit une anesthésie par péridurale les cinq jours suivant l'opération. Le traitement de la douleur est par la suite maintenu sur une durée d'environ un mois.
L’opération ouverte (sterno-chondroplastie) est plus lourde car elle nécessite une incision d’environ 20 cm pour atteindre les cartilages des côtes et le sternum. Elle consiste à réduire la longueur des cartilages malformés pour redonner une forme plus régulière à la cage thoracique. Une barre est ensuite fixée sur la face antérieure des côtes. Celle-ci est retirée après six mois, lorsque l'incision est totalement cicatrisée.
Cette intervention est actuellement proposée aux patients qui présentent une déformation asymétrique du sternum, un thorax en entonnoir combiné avec un thorax en carène ou encore aux patients dont la rigidité de la paroi thoracique empêche l'opération selon Nuss.