Lorsque de l’eau ou un autre liquide s’introduit entre les poumons et la membrane qui les recouvre (la plèvre), il y a un épanchement pleural. L’origine de ce phénomène est diverse. Il peut s’agir d’une pneumonie, d’un cancer, d’une arthrite, d’une maladie des reins, du foie, du cœur ou d'une embolie pulmonaire.
L’épanchement pleural se manifeste le plus souvent par une toux sèche ou un souffle court. Dans la plupart des cas, nous l’éliminons en traitant sa cause. Il est aussi possible de «coller» (pleurodèse) la plèvre aux poumons, afin de réduire l’espace dans lequel s’accumule le liquide.
Lorsque l’on respire, l'air pénètre dans les poumons jusqu’à de petits sacs: les alvéoles. Dans ces sacs se produit l’échange avec le sang d’oxygène et de gaz carbonique. Lorsque ces alvéoles sont détruites, elles gonflent et ne peuvent plus faire leur travail. Le poumon souffre alors d’emphysème. C’est une affection grave qui menace la vie du malade. Sa cause la plus fréquente est le tabac.
L’emphysème pulmonaire se manifeste par une difficulté de plus en plus grande à respirer, accompagnée de fatigue. C’est l’unique symptôme. Rarement, un traitement chirurgical peut être proposé. Il consiste à retirer la partie malade du poumon. La plupart du temps, cette opération est réalisée par thoracoscopie. Si la maladie est trop importante, nous pouvons procéder à une transplantation pulmonaire.
Il arrive que les nerfs ne parviennent plus à commander les muscles: c’est la myasthénie. Cette maladie menace la vie lorsqu’elle empêche les muscles respiratoires de fonctionner. Elle est associée au thymus.
La meilleure manière de soigner la myasthénie consiste à enlever le thymus. Dans un grand nombre de cas, cette opération permet de guérir partiellement ou même complètement de la maladie.
Lorsque de l’air s’introduit entre les poumons et la membrane qui l’enveloppe, il y a un pneumothorax. Cette affection peut survenir sans avoir été déclenchée par un accident ou une maladie: une petite malformation sur la surface du poumon laisse échapper de l’air. Si le pneumothorax est déclenché par un accident ou une maladie, il peut atteindre divers degrés. Lorsque le pneumothorax est important, il peut suffire de poser un tube qui permet de laisser sortir l’air accumulé. Si ce moyen ne suffit pas, il est nécessaire d’opérer.
Lorsqu’une personne souffre de pneumothorax à répétition, il est possible d’éliminer les malformations par la chirurgie. Dans ce cas, nous utilisons le plus souvent une sonde fine, le thoracoscope, introduite par de petites incisions.
L’espace qui se trouve entre les deux poumons s’appelle le médiastin. Dans cette région se trouvent de nombreux organes comme le cœur et ses gros vaisseaux, la trachée, l’œsophage, les thymus, des nerfs et des ganglions.
Des masses bénignes peuvent se situer dans le médiastin. Elles peuvent être des masses malformatives (kystes bronchogéniques, duplications digestives ou kystes péricardiques par exemple).
Les masses malignes du médiastin sont habituellement situées dans le compartiment antérieur du médiastin. Elles peuvent correspondre le plus souvent à des thymomes, des lymphomes et des tumeurs germinales.