De nombreuses maladies neurologiques provoquent des troubles de la vessie et du sphincter, pouvant impacter la vidange et/ou le remplissage vésical, ce que l’on nomme vessie. Les patient-e-s atteint-e-s ont un risque augmenté de manifester une incontinence urinaire, une rétention urinaire ou d’autres problèmes urologiques.
La neuro-urologie est une sous-spécialité de l’urologie qui s’intéresse à l’évaluation et la prise en charge des troubles vésico-sphinctériens chez les patient-e-s atteint-e-s d’une maladie neurologique.
Étant donné la variété de maladies neurologiques et de leurs symptômes, il est impossible de tous les énumérer. Les troubles vésico-sphinctériens se manifestent de manière très différente selon la maladie neurologique, mais aussi entre deux patient-e-s porteur-euse-s de la même maladie. Le médecin se tient à disposition pour plus d'informations ou questions.
Une anamnèse détaillée, comprenant les antécédents médicaux et les traitements en cours, est essentielle dans le diagnostic. Afin de prendre en charge efficacement les patients-e- atteint-e-s, plusieurs examens complémentaires peuvent être nécessaires:
La mise en place de pratiques diététiques et comportementales, telles que l'ajustement de l'hydratation quotidienne, la régulation des habitudes d'utilisation des toilettes, et l'élimination d'aliments ou de substances irritantes tels que le café, le thé, les plats épicés, et le tabac, peuvent être bénéfiques.
La physiothérapie de rééducation du plancher pelvien peut être bénéfique chez un bon pourcentage des patient-e-s atteint-e-s d’une maladie neurologique.
La rétention urinaire est fréquente, particulièrement chez les patient-e-s souffrant de lésions médullaires, de spina bifida et de sclérose en plaques, justifiant parfois la nécessité d'une formation aux auto-sondages (le-la patient-e introduit la sonde à intervalles réguliers pour vider la vessie).
Les options sont nombreuses et différentes selon le type de trouble vésico-sphinctérien et le degré d’invalidité lié à la maladie neurologique.
En cas d’échec de toutes autres options thérapeutiques ou chez les patients avec un degré d’invalidité plus important, une chirurgie de dérivation urinaire incontinente peut être nécessaire.