Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme et représente la 3e cause de décès par cancer. Si son évolutivité et sa dangerosité globale est souvent plus faible que d’autres tumeurs, l’urologie moderne développe activement des moyens d’évaluation toujours plus précis afin de prendre les bonnes décisions dès le départ.
Le cancer de la prostate est invariablement silencieux dans sa phase précoce. Lorsque qu’il est avancé voir métastatique, il va occasionner des symptômes urinaires généraux et des douleurs osseuses.
La fréquence de cette maladie et le caractère silencieux justifie à ce jour de proposer une détection précoce chez l’homme entre 50 et 69 ans avec une espérance de vie préservée. Celle-ci est réalisée par le médecin de famille et l’urologue en mesurant le PSA (Prostate Specific Antigen) dans le sang. Son interprétation est parfois délicate et nécessite une évaluation clinique.
Si la suspicion est haute une IRM est pratiquée, permettant de visualiser l’anatomie de l’organe et la présence de régions suspectes en son sein. Cela permet de guider d’éventuelles biopsies de la prostate, ciblées sur ces lésions. Le CHUV a intégré depuis des années un système de microéchographie (Exact-Vu) permettant de diriger la biopsie avec précision dans les lésions identifiées, et parfois celles manquées par l’IRM, ayant fait l’objet à ce jour de multiples publications.
Lorsque le risque d’une maladie détectée est faible, nous assurons la surveillance dans le cadre d’un protocole aujourd’hui bien établi, ayant démontré scientifiquement sa capacité à garder les patients en sécurité.
Les progrès importants dans l’évaluation des maladies permet à ce jour, quand la situation le permet, de ne traiter que la zone atteinte et non l’organe en entier, limitant alors le risque d’effets secondaires. Cela s’appelle la thérapie focale et nous proposons au CHUV une combinaison de HIFU (High Intensity Focalised Ultraound) et de cryothérapie (traitement par le froid) permettant de cibler les différentes localisations des tumeurs.
Nous disposons au CHUV d’un système de chirurgie robotique de dernière génération (Da Vinci, Intuitive Surgical). Nous préservons une expertise dans la chirurgie ouverte lorsque la chirurgie minimale invasive n’est pas réalisable ou dans les cas complexes.
Si autant d’efforts sont réalisés pour éviter le traitement total de l’organe, c’est précisément car cela présente des risques. En dehors des complications classiques d’une chirurgie et d’une irradiation, le risque principal est l’incontinence et l’impuissance sexuelle. Les techniques évoluent continuellement et le risque à ce jour a été fortement limité. Notre plus-value réside dans l’évaluation multidisciplinaire de votre situation et de ne prendre aucun risque inutile.
Vous trouverez sur le site du Centre de la prostate toutes les informations sur la prise en charge.