Créé le 1er avril 2010, le LREN est un laboratoire de neuroimagerie, dirigé par le Pr Bogdan Draganski, où cliniciens et chercheurs en neurosciences fondamentales étudient la structure du cerveau ainsi que les fonctions cognitives normales ou liées à des troubles neurologiques.
Dans cette perspective, le LREN s'intéresse à une meilleure compréhension d'un éventail de pathologies: les maladies neuro-dégénératives, en particulier la maladie d'Alzheimer, les mouvements anormaux (Parkinson et autres) et les pathologies cérébro-vasculaires.
Concrètement, le LREN s'est fixé quatre objectifs de recherche:
Identifier les anomalies morphologiques du cerveau permettant de détecter de la façon la plus spécifique et la plus sensible possible les signes du vieillissement cérébral et les stades les plus précoces des maladies neurodégénératives, en particulier de la maladie d’Alzheimer. L'objectif de cette détection à la fois précoce et fiable est de pouvoir traiter la maladie avant même que les premiers symptômes n'apparaissent, mais de ne traiter que les patient-e-s qui en ont vraiment besoin, tout traitement ayant nécessairement des effets secondaires.
Elaborer un modèle qui permette d'évaluer le potentiel de récupération du cerveau des patient-e-s ayant subi un accident vasculaire cérébral ou un traumatisme crânien. L'objectif est de pouvoir prédire si le cerveau du ou de la patient-e aura la possibilité ou non de récupérer en fonction de l'ampleur des lésions.
Comprendre la connectivité du cerveau, c'est-à-dire le système de connexions entre ses différentes parties et le rôle qu'il joue en particulier sur le contrôle des mouvements. L'objectif est de mieux localiser les zones du cerveau qu'il faut stimuler pour lutter contre certaines maladies comme la dépression ou les troubles du mouvement: maladie de Parkinson, gestes obsessionnels, tics, etc.
Comprendre comment la structure du cerveau se réorganise à la suite d'une lésion ou d'un dysfonctionnement, comment certains réseaux neuronaux, certaines voies sensorielles sont remplacées par d'autres à la suite de leur atteinte. L'objectif est de déterminer les zones qu'il convient d'activer ou de désactiver pour faciliter la plasticité du cerveau, pour renforcer sa capacité à s'adapter, en particulier à une lésion.
Les perspectives d'avancées dans ces quatre directions permettent d'envisager à terme l'utilisation, au lit du malade, de modèles permettant d'améliorer la prise en charge des patient-e-s en fonction de leurs profils.
L'expertise d'une équipe de pointe
Le LREN bénéficie des puissants équipements, à commencer par deux scanners: l'un - Siemens Prismade 3 Tesla - dédié à la recherche au CHUV, financé par la Fondation Roger de Spoelberch et la Fondation Partridge et un autre de 7 Tesla. Le laboratoire possède également un équipment pour la stimulation audio-visuelle, somatosensorielle et une machine d'encéphalographie de haute densité.
L'équipe réunit des compétences de pointe de spécialistes sur le plan de l'analyse de l'imagerie biomédicale.