Algorithme utilisé

Le laboratoire de diagnostic d’Immunologie et Allergie (LIA) propose une stratégie de dépistage séquentielle. Le dépistage d’une infection par le VIH débute généralement par un test immunologique de 5ème génération (HIV Duo) permettant la mise en évidence de la présence de l’antigène p24 du VIH et/ou des anticorps dirigés contre le VIH-1 et/ou du VIH-2 en parallèle. Un résultat global (HIV Duo), intégrant les résultats de l'antigène p24 et des anticorps anti-VIH1/2, est également généré. Une réactivité du test de dépistage est systématique contrôlée par des tests complémentaires réalisés sur le même prélèvement. Dans certains cas, une requête pour obtenir du matériel supplémentaire peut néanmoins être formulée. Plus précisément, la confirmation de la présence du VIH-1 sur un prélèvement réactif pour l’antigène p24 du VIH est systématique réalisée par un test moléculaire ciblant le génome du VIH (Virémie HIV-1). Parallèlement, la confirmation de la présence des anticorps anti-VIH1/2 est systématique réalisée par un Immunodot permettant de mettre en évidence des anticorps (IgG) spécifiques dirigés contre certaines protéines du VIH-1 et/ou VIH-2 i.e. gp120, gp41, p31, p24, p17, gp105 et gp36.

Tout résultat confirmé positif sur le 1er échantillon nécessite l’obtention d’un second prélèvement afin d’effectuer des tests complémentaires permettant de confirmer la présence du virus sur un second prélèvement, de mesurer la charge virale, de contribuer à définir le stade de l’infection et de mettre en évidence une/des éventuelle(s) mutations associées à la résistance aux antirétroviraux.

Dans ce contexte, une infection par le VIH-1 est confirmée sur un second prélèvement en réalisant un test moléculaire permettant de quantifier le génome du VIH-1 (charge virale; Virémie HIV-1 PCR quantitative). En parallèle, la numération lymphocytaire des cellules T CD4 du sang périphérique est également réalisée. Afin d’ajuster le choix d’un traitement avant son initiation ou d’expliquer les raisons d’un échec thérapeutique, le LIA propose également de réaliser une recherche de mutations associées à la résistance aux antirétroviraux (Résistance génotypique HIV) sur les gènes encodant la transcriptase inverse (RT), la protéase (PR) et l’intégrase (INT). Cette analyse nécessite néanmoins une virémie HIV supérieure à 1000 copies d’ARN/ml. Enfin, le LIA propose de rechercher la présence de l'allèle HLA-B*57:01 associé à un risque significativement majoré de réaction d'hypersensibilité de type IV, liée à la prise de l’Abacavir.

Dans certains cas de figure, le diagnostic initial d’une infection par le VIH, la caractérisation du virus ou le suivi de l’infection peut nécessiter l’envoi de matériel au Centre National de Rétrovirus (CNR).

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 Dernière mise à jour le 26/06/2023 à 10:03