La fibrillation et le flutter auriculaires sont dus à une atteinte de l’activité électrique des oreillettes du cœur. Cela provoque des battements très rapides qui entraînent une tachycardie et souvent une arythmie rapide (battements irréguliers et rapides du cœur).
Les symptômes et les causes dans ces deux cas sont assez similaires, si ce n’est que lors du flutter auriculaire, l’activité électrique du cœur est un peu plus «organisée», alors que la contraction des oreillettes est complétement désordonnée lors de la fibrillation auriculaire. Dans les deux cas, ces arythmies provoquent une diminution du débit cardiaque faisant surgir les principaux symptômes.
Malgré le faible niveau de danger de ces deux arythmies et grâce aux médicaments ou autres techniques de traitements connues, la plus grande crainte pour le cardiologue est l’arrivée d’une complication. En effet, la contraction chaotique des oreillettes peut provoquer la formation d’un caillot transporté par le sang jusqu’au cerveau, ce qui induit un accident vasculaire cérébral (AVC). En outre, si l’arythmie perdure, le patient peut être à risque d'une insuffisance cardiaque.
De manière générale, la fibrillation et le flutter auriculaire sont détectés par les patients eux-mêmes. Il arrive cependant que l’on découvre ces affections du rythme par hasard, chez des patients ne présentant aucun des principaux symptômes. Exposés au risque d’un AVC, on prescrit des examens réguliers chez les patients à risque.
Les symptômes les plus fréquents sont:
Généralement, les patients atteints d’un flutter ou d’une fibrillation auriculaire souffrent déjà d’une anomalie ou d’une atteinte au cœur. Dans de rares cas, il est possible que le cardiologue ne trouve aucune cause à la fibrillation auriculaire.
Le cardiologue s'entretient avec le patient afin de connaître son historique médical et ses symptômes, et il effectue un examen clinique.
Selon le type et la durée de la fibrillation auriculaire, la restauration du rythme normal du cœur peut se faire grâce à la prise de médicaments ou par une cardioversion électrique (après une courte anesthésie générale, on procède à l'application d’un choc électrique externe, ce qui restaure le rythme cardiaque normal). Si cela n'est pas possible, la fréquence cardiaque est maintenue dans la norme (entre 60 et 100 battements par minute) grâce à d'autres types de médicaments (des bêtabloqueurs, des anticalciques ou des glycosides).
Dans de rares cas, il est d'abord nécessaire d'implanter un stimulateur cardiaque chez le patient, puis de bloquer le nœud atrioventriculaire par une intervention percutanée de 10-20 min, dans le but de préserver les ventricules des impulsions rapides qui proviennent des oreillettes.
Enfin, nos cardiologues utilisent une méthode bien établie, la thermoablation du flutter ou de la fibrillation auriculaire. Ce traitement consiste à supprimer les circuits arythmogènes par l’application d’un courant électrique dans le cœur.