Le cœur a une fréquence de 50 à 100 battements par minute. On parle de bradycardie lorsque les battements du cœur ne dépassent pas les 50 battements par minute. Il se produit alors une diminution du débit cardiaque, ce qui réduit les apports en oxygène et substances nutritives dans tout le corps, mais surtout dans les organes les plus sensibles: le cerveau, le cœur et les reins.
La bradycardie peut être liée à une atteinte à différents niveaux du système de conduction électrique du cœur: c’est le cas lorsque, par exemple, le nœud sinusal, situé au sommet de l'oreillette droite, est malade et ne déclenche pas les battements cardiaques à la bonne fréquence.
Les blocs auriculo-ventriculaires (BAV) désignent des troubles de la conduction électrique entre les oreillettes et les ventricules. Ils constituent la cause la plus fréquente d'implantation de stimulateurs cardiaques en Suisse.
Selon leur gravité, on distingue trois degrés :
On parle de BAV du premier degré lorsque le temps de la transmission de la pulsation des oreillettes aux ventricules est allongé mais sans battement manqué. Souvent, il ne présente pas de symptôme et n’est visible que lorsque l’on effectue un électrocardiogramme.
Le BAV du second degré correspond à une affection plus importante des voies de conduction. Le patient ressent dans la plupart des cas une diminution du pouls, des pauses dans le rythme cardiaque ou une arythmie (sensation de contraction irrégulière du cœur).
Le troisième degré est le plus grave: à ce stade, il n’y a plus aucune transmission entre les oreillettes et les ventricules. Là, il peut y avoir une pause très longue, voire l’arrêt complet des battements du cœur, avant qu'il ne reprenne un rythme très lent. Selon la gravité, le patient peut perdre connaissance.
Tous les patients ne ressentent pas la diminution de la fréquence cardiaque, certains sont plus sensibles que d’autres. En outre, chez certains jeunes adultes ou chez les sportifs, la bradycardie (<50 bpm) est le signe d’un bon entraînement et n’est pas pathologique.
En général, une diminution brusque de la fréquence cardiaque (en dessous de 30 battements par minute) est toujours accompagnée des symptômes cités ci-dessous :
Plusieurs causes peuvent altérer les circuits électriques qui transmettent les impulsions du nœud sinusal. Certaines bradycardies ou BAV sont dues à un vieillissement du cœur et des circuits électriques qui transmettent les pulsations. Mais chez un certain nombre de patients, ils ne sont que les conséquences d’une autre maladie, cardiaque ou non.
L’entretien avec le patient et un examen clinique sont primordiaux. Ils peuvent nécessiter les examens suivants:
Dans un premier temps, le cardiologue décèle la cause de la bradycardie ou du BAV. Puis, après son traitement, la bradycardie disparaît dans la plupart des cas.
Chez certaines personnes âgées, ou lors d’une atteinte définitive des voies de conduction, la pose d’un stimulateur cardiaque (pace-maker) est inévitable. Dans ce cas, le cardiologue présentera les différents types d’appareils existants au patient.