Cette intervention est indiquée chez les patients qui souffrent d’un rythme cardiaque trop lent, voire de pauses prolongées. Certains des stimulateurs ne sont pas uniquement utilisés pour assurer un rythme cardiaque adéquat aux besoins de l’organisme, mais également pour améliorer la force de contraction du coeur.
Elle est indiquée notamment chez les patients souffrant de bradycardie ou de blocs auriculo-ventriculaires. On parle de bradycardie lorsque les battements du cœur sont en dessous de 50 battements par minute. Les blocs auriculo-ventriculaires (BAV) désignent quant à eux des troubles de la conduction entre les oreillettes et les ventricules.
Cette intervention se fait en salle d’électrophysiologie (EEP) et dure entre une et trois heures sous anesthésie locale. Le patient est reçu en hôpital de jour (il ne passe pas une nuit à l'hôpital) ou durant un court séjour.
Une incision de quelques centimètres est pratiquée à l’épaule droite ou gauche du patient, puis le chirurgien introduit via une veine sous la clavicule une ou deux électrodes, qui seront ensuite vissées dans le muscle cardiaque. La bonne position des électrodes est guidée par radioscopie. Les électrodes sont ensuite connectées au boîtier glissé sous la peau. La fermeture est réalisée à l’aide de fil résorbable.
Dans des cas bien particuliers, une troisième électrode peut être introduite afin de stimuler le ventricule gauche. Elle harmonise la contraction entre les deux ventricules, améliore ainsi la fonction globale du cœur et diminue la fatigue et l’essoufflement chez le patient.
Le défibrillateur est mis en place lors d’une intervention semblable à celle de l’implantation d’un stimulateur cardiaque. Le défibrillateur, en plus de sa fonction de stimulateur cardiaque, est capable d’interrompre un rythme cardiaque trop rapide, susceptible de provoquer une perte de connaissance, voire une mort subite. L'implantation est indiquée notamment chez les patients souffrant de tachycardie ventriculaire ou de fibrillation ventriculaire.
Il s’agit d’un stimulateur particulier, sans électrode ni boîtier, capable de stimuler une seule cavité du cœur. Le cardiologue place un simulateur ressemblant à une capsule via la veine fémorale dans le ventricule droit. D'une durée d'environ une heure, l'intervention se pratique sous anesthésie locale. Le patient passe ensuite une nuit en surveillance dans notre service.
Dans le cadre de malaises sans cause retrouvée, un enregistreur ECG sous-cutané, peut être implanté. Il s’agit d’un petit appareil que l’on implante sous la peau et qui enregistre le rythme du cœur en permanence. En cas de récidive de malaise, le cardiologue procède à une interrogation du boîtier pour déterminer si le rythme du cœur est en cause. D'une durée d'une trentaine de minutes, l’intervention se pratique sous anesthésie locale en hôpital de jour.