Le terme de myocardite désigne une inflammation du muscle cardiaque. La plupart du temps, il s’agit d’une maladie bénigne qui nécessite quelques jours d’observation à l’hôpital mais disparaît spontanément. Dans des cas sévères, une défaillance cardiaque ou des troubles de rythme malins apparaissent et nécessitent des traitements complexes.
Les symptômes varient beaucoup et début sont souvent précédés par une infection virale des voies respiratoires ou une gastro-entérite.
les symptômes les plus fréquents sont :
L’inflammation du muscle cardiaque est dans la majorité des cas provoquée par des virus.
L’identification exacte du virus n’est souvent pas nécessaire car l’atteinte est bénigne et le traitement reste le même.
Plus rarement des infections bactériennes ou des maladies systémiques (pex. rhumatismale) peuvent provoquer une myocardite et l’atteinte est en général plus sévère dans ces cas.
En cas de suspicion de myocardite le cardiologue effectue plusieurs tests tels que :
Dans de rares situations et en cas de présentation avec des symptôme sévère de défaillance cardiaque le cardiologue peut décider de procéder à une biopsie cardiaque. Il prélève alors avec une pince spéciale un échantillon de muscle qui est analysé sous le microscope par un pathologue.
La myocardite est une maladie que l’on doit surtout surveiller pour détecter d’éventuelles complications. La situation s’améliore et souvent en quelques jours et lorsque les tests sanguins sont jugés rassurants, le patient peut quitter l’hôpital.
Le traitement contient des antalgiques en cas de douleurs thoraciques ou musculaires et quelquefois des médicaments bêtabloquant (calmant le rythme cardiaque et diminuant le risque de trouble de rythme.
Par contre, il est important que le patient évite tout effort sportif pendant les 3 – 6 mois suivant une myocardite.
Des nouveaux tests seront effectués par le cardiologue avant de donner le feu vert pour la reprise de l’exercice physique intense. Ceci pour diminuer le risque de troubles du rythme graves pouvant amener à un arrêt cardiaque.
Si, en revanche, la fonction cardiaque diminue à la suite d’une myocardite, des médicaments plus puissants sont prescrits au patient et maintenus pendant plusieurs mois ou années. Dans les cas les plus sévères l’admission aux soins intensifs peut être nécessaire.
Dans quasiment tous les cas un suivi cardiologique à long terme (avec des IRMs cardiaques répétés dans certains cas) est souhaitable afin de s’assurer de l’absence d’une persistance de l’inflammation ou de dilatation du cœur suite à l’inflammation, mais se limite dans la plupart des cas à un contrôle annuel.