Votre médecin vous a proposé la réalisation d’une gastrostomie percutanée radiologique (GPR). Vous avez la liberté d’accepter ou de refuser cet examen. Les informations ci-dessous présentent son déroulement et ses objectifs pour que vous puissiez prendre votre décision de façon éclairée. N’hésitez pas à questionner votre médecin ou l’équipe de radiologie si vous avez besoin de compléments d’information.
Une GPR est une sonde d’alimentation qui permet de délivrer une solution nutritive directement dans l’estomac chez les personnes qui se trouvent dans l’incapacité de s’alimenter de façon satisfaisante par voie orale.
L’indication à la mise en place d’une GPR est généralement posée par les spécialistes en nutrition clinique dans le but d’améliorer l’état nutritionnel du patient. Ce sont également les spécialistes en nutrition clinique qui gèrent le programme d’alimentation par la sonde suite à la mise en place.
Elle est réalisée dans le Service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle. En effet, il est nécessaire d’utiliser une technique d’imagerie pour bien repérer les organes et ainsi rendre le geste plus sûr. Selon les cas, la technique utilisée est l’échographie ou le scanner ou la radiographie.
Cette procédure est prise en charge par l’assurance de base (LAMAL).
Afin que toutes les précautions soient prises lors de l’examen, il est important que vous précisiez au médecin qui vous prescrit l’examen :
En vue de l’intervention, il est important de ne rien manger pendant les 12 heures qui précèdent le geste. Une sonde nasogastrique doit être mise en place avant la procédure. Si elle n’est pas déjà en place, celle-ci pourra être mise en place juste avant l’intervention.
Il est fortement recommandé de ne pas fumer pendant les 6 heures avant l’examen. Pour être plus à l’aise, il est conseillé d’aller aux toilettes avant l’examen.
La pose d’une gastrostomie percutanée radiologique comprend ces étapes principales :
Pour favoriser la détente et soulager la douleur, l’administration d’un médicament contre l’anxiété et la douleur peut vous être proposée avant l’examen. Ce médicament est administré par voie veineuse et agit très vite.
Dans de rares cas, les médicaments contre l’anxiété et la douleur peuvent entraîner une diminution de la fréquence respiratoire ou cardiaque, voire un arrêt cardio-respiratoire. Si le médecin le juge nécessaire, des médicaments peuvent être administrés pour en interrompre les effets.
Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complications.
Avec les techniques modernes, et le guidage par l’imagerie (échographie, radioscopie et CT scanner) ces risques sont maintenus au plus bas.
L’échographie est un examen qui utilise les propriétés des ultrasons, sans conséquence particulière relevée pour l’humain. Le scanner utilise des rayons X. En matière d’irradiation, aucun risque n’a pu être démontré chez les patients avec les faibles doses utilisées et les précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée. Toutefois, pour les femmes enceintes, des précautions supplémentaires sont systématiquement prises : c’est pourquoi il est important de signaler si vous êtes enceinte ou s’il est possible que vous le soyez.
- De façon spécifique à la pose d’une gastrostomie percutanée :
Complications mineures (7.8%) | Complications majeures (1.4-5.9%) |
- Occlusion de la sonde (4.5%) - Déplacement de la sonde (1.3-4.5%) - Écoulement de liquide par le point de ponction (11.4%) - Inflammation ou infection du point de ponction (jusqu’à 45%) | - Décès (0.3%) - Péritonite (1.3%) - Hémorragie (1.4%) - Perforation d’un autre organe abdominal (colon) (<1%) - Infection cutanée sévère (<1%) |
L’injection peut entraîner une réaction d’intolérance. Ces réactions imprévisibles sont plus fréquentes chez les patients ayant eu une injection mal tolérée d’un de ces produits ou ayant des antécédents allergiques. Elles sont généralement transitoires et sans gravité. Elles peuvent être plus sévères et se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement. Les complications réellement
Des accidents rénaux, également liés au produit iodé, sont notamment possibles chez certains sujets atteints de maladies fragilisant le rein (insuffisance rénale chronique, diabète, myélome, etc.).
Des modalités particulières seront observées pour les patients qui ont présenté de graves manifestations allergiques et pour ceux qui ont une fragilisation rénale. Ces patients doivent se signaler au moment de la prise du rendez-vous. De plus, les diabétiques prenant des biguanides (Glucinan®, Glucophage®, Stagid®) doivent également le signaler car ce traitement doit être interrompu durant quelques jours.
La pose de la GPR est réalisée normalement en ambulatoire. Parfois, elle est suivie d’une hospitalisation de 24h pour les soins et surveillances relatifs à la pose de la GPR. Dans les 2 cas, vous aurez l’opportunité de rencontrer un membre de la nutrition clinique qui pourra vous transmettre information complémentaire sur la gestion de la sonde d’alimentation.
Dans les 24 heures suivant la pose de GPR, il est conseillé de :
Si vous avez reçu un médicament contre l’anxiété et la douleur, vos facultés peuvent être momentanément affaiblies. Si la surveillance s’est effectuée à l’hôpital de jour, durant les 24 heures suivant l’examen, veuillez respecter les recommandations suivantes :
Signes d’alerte
Contactez immédiatement l’équipe médicale ou un centre d’urgences (cf. contacts ci-dessous) en cas de douleurs persistantes ou de signes anormaux tels que :
Si vous avez des questions sur l’intervention :
Vous aurez l’occasion d’en discuter avec le ou la médecin radiologue juste avant l’intervention au CHUV.
En présence d’un signe qui vous inquiète après la pose de GPR :
Contactez immédiatement :
Votre médecin traitant ou le médecin de garde du service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle au 021 314 43 88 ou 079 556 15 09
Ou rendez-vous dans un centre d’urgences.
En cas d’urgence vitale, appelez directement le 144