Une opération se prépare soigneusement, avec des étapes importantes permettant de réduire les effets de l'intervention, diminuer les complications et la durée de l'hospitalisation.
Dès l'indication chirurgicale posée, les patient-e-s sont inclus-e-s dans la prise en charge ERAS et en deviennent des partenaires actifs.
Les patient-e-s régulièrement informé-e-s et qui savent ce qui les attend vivent de manière beaucoup plus sereine leur intervention. Il est prouvé que la gestion du stress joue un rôle important dans la récupération postopératoire.
L'information sur l'ensemble de la prise en charge est donnée sous forme écrite et orale par une infirmière référente à ERAS. Les patient-e-s reçoivent aussi un journal de bord afin d'évaluer, au cours de leur hospitalisation, leurs douleurs et de noter s'ils atteignent leur objectif en termes de mobilisation et d'alimentation.
Deux semaines avant l'intervention, les patient-e-s se rendent à une consultation d'anesthésie. Son objectif consiste à compléter le bilan préopératoire si nécessaire. La prise de médicaments contre l'anxiété la veille de l'opération n'est indiquée que si les patient-e-s en ont besoin en vue de l'intervention.
Des boissons sucrées (plus exactement 400 ml de liquide contenant plusieurs types de sucres) sont proposées aux patient-e-s, jusqu'à deux heures avant leur intervention. Celles-ci permettent de réduire le stress opératoire, et donc de diminuer le risque de complications.
Il ne faut pas confondre "hospitalisation moins longue" avec "hospitalisation accélérée". Avec ERAS, les mesures prises permettent de diminuer les complications et d'améliorer les suites de l'opération, sans précipitation.