La problématique de l’intubation difficile, de sa détection et de sa gestion reste la principale cause de mortalité en anesthésie et réanimation.
Le service d’anesthésie conduit actuellement une étude d’envergure internationale sur la détection de l’intubation difficile et la reconnaissance de critères morphologiques prédictifs de l’intubation et ventilation difficile.
Une approche multi-disciplinaire entre le Laboratoire des Signaux de l’EPFL (Prof JP. Thiran), une start-up issue de l’EPFL (nViso) et l’hôpital de Morges est en cours grâce au soutien financier de la Commission Technologie et Innovation (CTI) de la Confédération Suisse.
A ce jour, plus de 1900 patients ont été inclus dans ce qui représente la première base de données de cette taille sur une population générale devant subir une anesthésie générale.
L’application de techniques de reconnaissance faciale avancée et de l’intelligence artificielle promet des résultats déterminant dans l’amélioration de la prise en charge des voies aériennes difficiles, et ainsi une diminution de la morbidité et mortalité en anesthésie.
Les évolutions technologiques récentes ont permis une miniaturisation extrême de composants optiques.
L’apparition de ces composants optiques dans le monde de l’anesthésie a amené à une véritable révolution dans le domaine de l’intubation, permettant une vue haute qualité des voies aériennes lors de la procédure de l’intubation trachéale, geste fondamental lors de toute anesthésie générale.
Le service d’anesthésie du CHUV a acquis une expérience reconnue au niveau international sur l’évaluation, l’utilisation et le développement d’appareils permettant l’intubation trachéale.
Ainsi, actuellement a lieu dans le service la première étude multicentrique prospective évaluant d’une manière indépendante de l’industrie la faisabilité, la qualité et l’efficacité de 6 vidéo-laryngoscopes utilisés mondialement.
Le développement de nouveaux appareils améliorant la prise en charge des voies aériennes de nos patients est également en cours.
Les progrès sont considérables et permettent au service d’être pionnier dans ce domaine évoluant à grande vitesse.
Le SAOS est un syndrome lié à d’importantes complications cardio-vasculaires, psychiatriques et métaboliques.
De plus, les patients porteurs de ce syndrome nécessitent une surveillance particulière en phase post-opératoire.
Le Service d’anesthésie est à l’origine d’une approche multi-disciplinaire pour améliorer la détection de cette pathologie en collaboration avec
L’application de technologies de reconnaissance faciale permettra ainsi, grâce à l’identification d’une centaine de points présents sur le visage, d’améliorer la qualité de la détection et la classification de ce syndrome.