Mise en place d'un accès veineux central avec chambre implantable (PAC)
Administrer de façon répétée des médicaments par voie intraveineuse dans de petites veines peut devenir difficile voir douloureux. La mise en place d'un accès veineux central avec chambre implantable (PAC) permet d’administrer un médicament par perfusion directement dans la chambre implantable.
Elle est relié à un tuyau souple et fin, un cathéter, qui est lui est inséré dans une grosse veine. L’ensemble du matériel - cathéter et chambre implantable - sont sous la peau. Ce dispositif restera en place aussi longtemps que nécessaire. Le personnel soignant administrera ainsi la perfusion en piquant directement dans le boitier, à travers la peau. Une crème anesthésique peut être appliquée préalablement sur la peau cicatrisée.
Lorsqu’il n’est plus utile, il est retiré sous anesthésie locale.
La mise en place d'un accès veineux central avec chambre implantable (PAC) est réalisée dans le Service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle. En effet, il est nécessaire d’utiliser une technique d’imagerie pour bien repérer les organes et ainsi rendre le geste plus sûr. Selon les cas, la technique utilisée est l’échographie ou le scanner ou la radiographie.
La Mise en place d'un accès veineux central avec chambre implantable (PAC) est prise en charge par l’assurance maladie de base (LAMal).
À quoi faire attention avant l’intervention ?
Afin que toutes les précautions soient prises lors de l’examen, il est important que vous précisiez au médecin qui vous prescrit l’examen :
- les médicaments que vous prenez (liste écrite des médicaments). Il peut arriver que certains traitements doivent être modifiés ou interrompus en vue de l’examen.
- si vous êtes actuellement enceinte (ou s’il est possible que vous le soyez)
- les allergies dont vous souffrez
En vue de l’intervention, il vous est demandé de ne pas boire, ne pas manger et ne pas fumer pendant les 6 heures avant l’examen. Pour être plus à l’aise, il est conseillé d’aller aux toilettes avant l’examen.
Comment se déroule l’intervention ?
La Mise en place d'un accès veineux central avec chambre implantable (PAC) comprend ces étapes principales :
- Le repérage d’une veine appropriée (cou) dans laquelle un cathéter (petit tuyau de plastique) sera inséré.
- L’anesthésie local au niveau de la veine identifiée
- L’insertion d’un cathéter qui est avancé jusqu’à l’entrée du cœur. Parfois, un produit de contraste iodé est nécessaire pour orienter adéquatement sa trajectoire.
- L’anesthésie locale de la peau au niveau du thorax
- L’incision au niveau de la peau au niveau du thorax et création d’une loge pour accueillir le boitier.
- Le cathéter est relié à la chambre implantée
Pour favoriser la détente et soulager la douleur, l’administration d’un médicament contre l’anxiété et la douleur peut vous être proposée avant l’examen. Ce médicament est administré par voie veineuse et agit très vite.
Quels sont les risques et complications possibles de la mise en place d'un accès veineux central avec chambre implantable (PAC)?
Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complications.
- Les complications au point de ponction ;
Un hématome peut se produire. Il se résorbera en deux à trois semaines. Exceptionnellement, des lésions de l'artère peuvent nécessiter un traitement complémentaire.
Un pneumothorax peut survenir dans de rare cas, lors de la ponction accidentelle de la plèvre pendant la ponction de la veine. Dans la majorité des cas, il se résorbera spontanément. Un drainage pleural est nécessaire seulement s’il est très important et symptomatique. L’utilisation de l’ultra-son permet de sécuriser le geste.
Une infection peut survenir au niveau du site d’implantation du boitier. - Les risques radiologiques ; L’échographie est un examen qui utilise les propriétés des ultrasons, sans conséquence particulière relevée pour l’humain. Le scanner utilise des rayons X. En matière d’irradiation, aucun risque n’a pu être démontré chez les patients avec les faibles doses utilisées et les précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée. Toutefois, pour les femmes enceintes, des précautions supplémentaires sont systématiquement prises : c’est pourquoi il est important de signaler si vous êtes enceinte ou s’il est possible que vous le soyez.
- L’allergie aux produits de contraste iodés ; L’injection peut entraîner une réaction d’intolérance au produit iodé. Ces réactions imprévisibles sont plus fréquentes chez les patients ayant déjà eu une injection mal tolérée d’un de ces produits ou ayant des antécédents allergiques. Elles sont généralement transitoires et sans gravité. Elles peuvent néanmoins être plus sévères et se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement. Les complications réellement graves sont rarissimes. Le risque de décès est de moins d’un cas sur 100 000.
Des modalités particulières seront observées pour les patients qui ont présenté de graves manifestations allergiques et pour ceux qui ont une fragilisation rénale. Ces patients doivent se signaler au moment de la prise du rendez-vous. De plus, les diabétiques prenant des biguanides (Glucophage®, Metformin®, Metfin®) doivent également le signaler car ce traitement doit être interrompu durant quelques jours. - Dans de rares cas, les médicaments contre l’anxiété et la douleur peuvent entraîner une diminution de la fréquence respiratoire ou cardiaque, voire un arrêt cardio-respiratoire. Si le médecin le juge nécessaire, des médicaments peuvent être administrés pour en interrompre les effets.
Que se passe-t-il après l’intervention ?
Une surveillance est effectuée par le personnel soignant après l’examen.
Dans les 24 heures suivant la mise en place d'un accès veineux central avec chambre implantable (PAC) , il est conseillé de :
- Beaucoup vous hydrater d’eau (2 litres)
- Éviter les exercices physiques intenses dans les 48 heures suivant une angioplastie artérielle.
- Garder le pansement propre et sec sur le site d’implantation du boitier jusqu’à sa cicatrisation complète (4-10 jours)
- Le bain et la piscine sont proscrits jusqu’à la cicatrisation de la peau
Si vous avez reçu un médicament contre l’anxiété et la douleur, vos facultés peuvent être momentanément affaiblies. Durant les 24 heures suivant l’examen, veuillez respecter les recommandations suivantes :
˗ Il vous est interdit de conduire un véhicule. Prévoyez de vous faire raccompagner à votre domicile.
˗ Restez en présence d’un adulte, ne soyez pas seul.
˗ Évitez de prendre des décisions importantes ou d’utiliser des outils dangereux.
˗ Évitez de consommer de l’alcool, des drogues ou des médicaments qui peuvent vous endormir.
Signes d’alerte
Contactez immédiatement l’équipe médicale ou un centre d’urgences (cf. contacts ci-dessous) en cas de douleurs persistantes ou de signes anormaux tels que :
- Fièvre, frissons
- Vertiges, vomissements répétés
- Visage ou mains bleutées ou grisâtres
- Grande fatigue
- Sensation de malaise persistant
Si vous avez des questions sur l’intervention :
Vous aurez l’occasion d’en discuter avec le ou la médecin radiologue juste avant l’intervention au CHUV.
En présence d’un signe qui vous inquiète après la mise en place d'un accès veineux central avec chambre implantable (PAC) :
Contactez immédiatement :
Votre médecin traitant ou le médecin de garde du service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle au 021 314 43 88 ou 079 556 15 09
Ou rendez-vous dans un centre d’urgences.
En cas d’urgence vitale, appelez directement le 144