Sous le terme d’embolisation, on regroupe habituellement les interventions qui ont pour but de boucher les vaisseaux sanguins qui constituent ou qui nourrissent une lésion ou un organe.
L’embolisation des artères prostatiques est réalisée dans le Service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle. En effet, il est nécessaire d’utiliser une technique d’imagerie pour bien repérer les organes et ainsi rendre le geste plus sûr. Selon les cas, la technique utilisée est l’échographie ou le scanner ou la radiographie.
L’embolisation des artères prostatiques est prise en charge par l’assurance maladie de base (LAMal).
L’embolisation des artères prostatiques comprend ces étapes principales :
Dans certains cas, le point de ponction est fermé et/ou comprimé par un dispositif dédié.
La durée du geste varie selon la complexité du réseau artériel. (1 à 3h).
Une sonde vésicale sera préalablement installée. Elle sera normalement retirée après.24-48hres.
Pour favoriser la détente et soulager la douleur, l’administration d’un médicament contre l’anxiété et la douleur peut vous être proposée avant l’examen. Ce médicament est administré par voie veineuse et agit très vite.
Dans de rares cas, les médicaments contre l’anxiété et la douleur peuvent entraîner une diminution de la fréquence respiratoire ou cardiaque, voire un arrêt cardio-respiratoire. Si le médecin le juge nécessaire, des médicaments peuvent être administrés pour en interrompre les effets.
Selon l’évaluation du médecin, il est possible que cette intervention soit réalisée sous anesthésie générale.
Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complications.
Localement, au niveau du point de ponction :
Un hématome peut se produire. Il se résorbera en deux à trois semaines. Exceptionnellement, des lésions de l'artère peuvent nécessiter un traitement complémentaire.
Sur un plan général :
L’échographie est un examen qui utilise les propriétés des ultrasons, sans conséquence particulière relevée pour l’humain. Le scanner utilise des rayons X. En matière d’irradiation, aucun risque n’a pu être démontré chez les patients avec les faibles doses utilisées et les précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée. Toutefois, pour les femmes enceintes, des précautions supplémentaires sont systématiquement prises : c’est pourquoi il est important de signaler si vous êtes enceinte ou s’il est possible que vous le soyez.
L’injection peut entraîner une réaction d’intolérance au produit iodé. Ces réactions imprévisibles sont plus fréquentes chez les patients ayant déjà eu une injection mal tolérée d’un de ces produits ou ayant des antécédents allergiques. Elles sont généralement transitoires et sans gravité. Elles peuvent néanmoins être plus sévères et se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement. Les complications réellement graves sont rarissimes. Le risque de décès est de moins d’un cas sur 100 000.
Des accidents rénaux sont notamment possibles chez certaines personnes atteintes de maladies fragilisant le rein (insuffisance rénale chronique, diabète, myélome, etc.).
Des modalités particulières seront observées pour les patients qui ont présenté de graves manifestations allergiques et pour ceux qui ont une fragilisation rénale. Ces patients doivent se signaler au moment de la prise du rendez-vous. De plus, les diabétiques prenant des biguanides (Glucophage®, Metformin®, Metfin®) doivent également le signaler car ce traitement doit être interrompu durant quelques jours.
Le cheminement du cathéter dans les artères peut entraîner l'occlusion de celles-ci ou une occlusion à distance par l'intermédiaire d'une embolie (caillot sanguin, plaque d'athérome qui migre...).
En cas de migration du produit embolisant vers les autres organes des complications induites par l’ischémie peuvent apparaître ; rectorragie, nécrose cutanée. Ces complications s’avèrent exceptionnelles
Une embolisation des artères prostatiques est normalement effectuée à l'occasion d'une hospitalisation brève. La durée de séjour, relative au geste et à votre état de santé, vous sera précisée par le médecin radiologue.
Une surveillance est effectuée par le personnel soignant après l’examen. Afin d’éviter le risque d’hématome au point de ponction artériel (pli de l’aine) , il vous est demandé de rester allongé pendant au moins 6 heures et ce, sans plier la jambe.
Si une ponction a été faite au pli du coude, il ne faut pas utiliser ce bras pendant plusieurs heures (en particulier pour la toilette).
Dans les 24 heures suivant une embolisation générale, il est conseillé de :
Si vous commencez à saigner à l'endroit où le cathéter a été introduit, allongez-vous et appuyez sur la zone du saignement et signalez-le au personnel soignant.
Si vous avez reçu un médicament contre l’anxiété et la douleur, vos facultés peuvent être momentanément affaiblies. Durant les 24 heures suivant l’examen, veuillez respecter les recommandations suivantes :
Signes d’alerte
Contactez immédiatement l’équipe médicale ou un centre d’urgences (cf. contacts ci-dessous) en cas de douleurs persistantes ou de signes anormaux tels que :
Si vous avez des questions sur l’intervention :
Vous aurez l’occasion d’en discuter avec le ou la médecin radiologue lors d’une consultation ou lors de votre entrée au CHUV, la veille de l’intervention
En présence d’un signe qui vous inquiète après l’embolisation des artères prostatiques:
Contactez immédiatement :
Votre médecin traitant ou le médecin de garde du service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle au 021 314 43 88 ou 079 556 15 09
Ou rendez-vous dans un centre d’urgences.
En cas d’urgence vitale, appelez directement le 144