La dénervation rénale par radiofréquence consiste à interrompre l'activité électrique des nerfs du système nerveux sympathique lié à l’activité du rein. Un courant électrique de faible intensité par ondes de radiofréquence est appliquée contre la paroi des artères rénales via un cathéter (petit tuyau en plastique) introduit préalablement dans une artère.
La dénervation rénale par radiofréquence est réalisée dans le Service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle. En effet, il est nécessaire d’utiliser une technique d’imagerie pour bien repérer les organes et ainsi rendre le geste plus sûr. Selon les cas, la technique utilisée est l’échographie ou le scanner ou la radiographie.
La dénervation rénale par radiofréquence est prise en charge par l’assurance maladie de base (LAMal).
Afin que toutes les précautions soient prises lors de l’examen, il est important que vous précisiez au médecin qui vous prescrit l’examen :
En vue de l’intervention, il vous est demandé de ne pas boire, ne pas manger et ne pas fumer pendant les 6 heures avant l’examen. Pour être plus à l’aise, il est conseillé d’aller aux toilettes avant l’examen.
Réalisée normalement sous anesthésie générale, la dénervation rénale par radiofréquence comprend ces étapes principales :
La durée de la procédure est variable en fonction de la complexité de l'intervention, 1h30 en moyenne.
Si elle une anesthésie générale n’est pas retenue, l’administration de médicaments contre l’anxiété et la douleur peut vous être proposée avant l’examen. Ces médicaments sont administrés par voie veineuse et agissent très vite.
Dans de rares cas, les médicaments contre l’anxiété et la douleur peuvent entraîner une diminution de la fréquence respiratoire ou cardiaque, voire un arrêt cardio-respiratoire. Si le médecin le juge nécessaire, des médicaments peuvent être administrés pour en interrompre les effets.
Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complication.
La dénervation rénale par radiofréquence peut entraîner les effets indésirables suivants :
Localement, au niveau du point de ponction :
Sur un plan général :
L’échographie est un examen qui utilise les propriétés des ultrasons, sans conséquence particulière relevée pour l’humain. Le scanner utilise des rayons X. En matière d’irradiation, aucun risque n’a pu être démontré chez les patients avec les faibles doses utilisées et les précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée. Toutefois, pour les femmes enceintes, des précautions supplémentaires sont systématiquement prises : c’est pourquoi il est important de signaler si vous êtes enceinte ou s’il est possible que vous le soyez.
L’injection peut entraîner une réaction d’intolérance au produit iodé. Ces réactions imprévisibles sont plus fréquentes chez les patients ayant déjà eu une injection mal tolérée d’un de ces produits ou ayant des antécédents allergiques. Elles sont généralement transitoires et sans gravité. Elles peuvent néanmoins être plus sévères et se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement. Les complications réellement graves sont rarissimes. Le risque de décès est de moins d’un cas sur 100 000.
Des accidents rénaux sont notamment possibles chez certaines personnes atteintes de maladies fragilisant le rein (insuffisance rénale chronique, diabète, myélome, etc.).
Des modalités particulières seront observées pour les patients qui ont présenté de graves manifestations allergiques et pour ceux qui ont une fragilisation rénale. Ces patients doivent se signaler au moment de la prise du rendez-vous. De plus, les diabétiques prenant des biguanides (Glucophage®, Metformin®, Metfin®) doivent également le signaler car ce traitement doit être interrompu durant quelques jours.
Le cheminement du cathéter dans les artères peut entraîner l'occlusion de celles-ci ou une occlusion à distance par l'intermédiaire d'une embolie (caillot sanguin, plaque d'athérome qui migre...).
Au niveau des membres, une telle occlusion se traduit habituellement par une violente douleur, alors qu'au niveau cérébral, cela peut être responsable d'un accident vasculaire (attaque) pouvant entraîner une paralysie définitive ou transitoire. Ces accidents sont très rares et tout est fait pour les éviter. Lorsqu'ils surviennent, un traitement d'urgence médical ou chirurgical est le plus souvent indiqué.
La dénervation rénale par radiofréquence est effectuée à l’occasion d’une hospitalisation. Sa durée dépend de la complexité du traitement effectué. Elle est estimée à moins 48hres. Elle vous sera précisée par le médecin radiologue.
Une surveillance est effectuée par le personnel soignant après l’examen. Prévenez-nous en cas de douleur persistante ou de signes anormaux tels que fièvre, frissons, vertiges.
Si vous avez reçu un médicament contre l’anxiété et la douleur, vos facultés peuvent être momentanément affaiblies. Durant les 24 heures suivant l’examen, veuillez respecter les recommandations suivantes :
Signes d’alerte
Contactez immédiatement l’équipe médicale ou un centre d’urgences (cf. contacts ci-dessous) en cas de douleurs persistantes ou de signes anormaux tels que :
Si vous avez des questions sur l’intervention :
Vous aurez l’occasion d’en discuter avec le ou la médecin radiologue juste avant l’intervention au CHUV.
En présence d’un signe qui vous inquiète après la Dénervation rénale par radiofréquence :
Contactez immédiatement :
Votre médecin traitant ou le médecin de garde du service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle au 021 314 43 88 ou 079 556 15 09
Ou rendez-vous dans un centre d’urgences.
En cas d’urgence vitale, appelez directement le 144