La présence des glandes endocrines (organes qui sécrètent les hormones) dans le corps humain et les pathologies qui s’y rapportent ont été identifiées dès l’Antiquité par de grands savants comme Galien, Hippocrate ou Aristote.
A partir du 19ème siècle, différentes méthodes de laboratoire permirent aux chercheurs de mieux préciser la nature et la fonction des hormones. De nombreuses découvertes médicales en ont découlé, telles que l’insuline, en 1922, changeant radicalement l’avenir des patient-e-s atteint-e-s de diabète. L’hormone de croissance humaine, quant à elle, a été utilisée chez des enfants atteints d’un déficit en hormone de croissance dès 1952, mais ce n’est que depuis 1985 avec la disponibilité de l’hormone de croissance de synthèse, que la thérapie est administrée à plus grande échelle et de façon plus sûre. Ce type d’hormone reste toutefois appliqué à de rares situations bien précises, nécessitant par ailleurs une surveillance étroite.
Depuis, les méthodes diagnostiques et thérapeutiques des maladies endocriniennes et du diabète se sont modernisées. L’échographie, l’imagerie fonctionnelle, ou la génétique sont en effet des outils précieux. Les enfants avec diabète peuvent en outre bénéficier de technologies modernes leur aidant à gérer la thérapie par insuline.
L’endocrinologie pédiatrique suisse occupe une place privilégiée sur la scène européenne grâce au Pr. Andrea Prader (1919-2001). Ce grand endocrinologue suisse a été le cofondateur et premier président de la Société européenne d’endocrinologie pédiatrique (ESPE) fondée en 1962.
A Lausanne, l’Unité d’endocrinologie et diabétologie pédiatrique a été créée à l’Hôpital de l’enfance par le Pr. Gérald Theintz en 1994. Entouré d’une équipe d’infirmières et de diététiciennes, il a développé cette unité avec succès jusqu’à son départ en 2009. Devenue une unité, ce lieu est désormais un centre de référence vaudois et romand pour l’endocrinologie et diabétologie pédiatrique.