L’artériopathie oblitérante, qui touche le plus souvent les membres inférieurs (AOMI), est une maladie chronique concernant environ 20% de la population de plus de 65 ans. Elle se caractérise par le rétrécissement ou l’occlusion d’une artère des membres inférieurs, ce qui provoque une mauvaise irrigation (ischémie) des tissus.
Sa cause la plus fréquente est l’athérosclérose, c’est-à-dire un dépôt de graisses sur la paroi interne des artères. Les facteurs de risque de l’athérosclérose sont essentiellement le tabac, l’obésité, le diabète (trop de sucres dans le sang), l’hypertension (une tension trop haute) et l’hypercholestérolémie (trop de graisses dans le sang).
L'artériopathie oblitérante se décline en quatre stades:
Son diagnostic est facilement posé, même chez le ou la patient-e qui ne présente pas de symptômes.
Au moyen d'un appareil Doppler, l'angiologue mesure la pression à la cheville et au bras. Cela lui permet de déterminer ce que l’on appelle l’IPS («Index pression systolique») ou ABI (Ankle Brachial Index). Un IPS/ABI abaissé au dessous d'une valeur seuil permet de poser le diagnostic avec une grande fiabilité. Chez certains patients, comme par exemple les patient-e-s diabétiques ou avec une insuffisance rénale, il est nécessaire d'effectuer une mesure de pression au gros orteil au lieu de la cheville en utilisant une pléthysmographie. Ces deux examens sont indolores.
Après avoir posé le diagnostic, des examens vasculaires complémentaires parmi lesquels le Doppler, l'Echo-Doppler (ultrason), la Tcp02 ou le test d'effort nous permettent de préciser la localisation, l'étendue et la gravité de l'artériopathie. Nous pouvons ainsi déterminer la stratégie à adopter.
Dans certaines situations et principalement en vue d'un traitement de revascularisation, l'angiologue peut demander des examens complémentaires tels que l'angio-CT, une IRM ou une artériographie afin de mieux préciser l'approche thérapeutique.