La dialyse péritonéale est une méthode de substitution pour les personnes souffrant d'insuffisance rénale terminale. Elle permet d'épurer le sang en utilisant le péritoine, membrane entourant l'abdomen, l'intestin et d'autres organes internes, comme filtre.
Ce traitement nécessite la mise en place d'un cathéter de dialyse (tube de plastique souple) dans la cavité abdominale. Il est laissé en place de façon permanente. Une partie du cathéter demeure à l'extérieur du corps.
La dialyse péritonéale peut être pratiquée de deux façons, par
Les patient-e-s bénéficient d'une période d'apprentissage pour chacune de ces techniques par notre équipe d'infirmières spécialisées.
Les patient-e-s sont hospitalisé-e-s dans le Service de chirurgie viscérale du CHUV. Le néphrologue marque d'abord l'emplacement de sortie du cathéter, qui est ensuite implanté par le chirurgien. L'intervention se pratique sous anesthésie générale, par laparoscopie (technique minimalement invasive qui consiste à réaliser l'opération au travers de petites incisions cutanées) ou par une mini-laparotomie (chirurgie ouverte).
La durée du séjour hospitalier n’excède généralement pas 48 à 72 heures.
Les patient-e-s sont ensuite revu-e-s chaque semaine au sein de notre service pour le nettoyage du pansement et le rinçage de la cavité péritonéale, jusqu’à ce qu'ils bénéficient de la formation donnée par les infirmières.
Le diagnostic d’une péritonite chez un-e patient-e en dialyse péritonéale est posé en présence de douleurs abdominales, d’un liquide de dialyse trouble et d’un comptage d’au moins 0.1 G/l de leucocytes avec au minimum 50% de polynucléaires neutrophiles. Une antibiothérapie empirique est initiée par voie intra-péritonéale. L’antibiothérapie est adaptée par la suite en fonction des résultats des cultures du liquide de dialyse péritonéale.
Le traitement de la péritonite est généralement effectué ambulatoirement, néanmoins il se peut qu’un-e patient-e soit hospitalisé-e pour la prise en charge de l’antalgie.