Le CHUV (centre hospitalier universitaire vaudois) participe au projet « Génome de la Suisse ». Ce projet est dirigé par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et vise à faire progresser la recherche génomique et la médecine personnalisée en Suisse.
Le projet est approuvé par la Commission cantonale d’éthique de la recherche sur l’être humain (CER-VD).
Le génome est l’ensemble de toute l’information génétique d’un organisme. Il est comme un manuel d’instructions qui contient tout ce dont notre corps a besoin pour fonctionner, et ces instructions sont écrites dans notre ADN.
Le séquençage génomique, c’est comme lire ce manuel. Il permet d’identifier l’ordre exact des « lettres » qui composent notre ADN (A, T, C, G) et d’étudier comment ces lettres varient entre les individus. Cela aide à mieux comprendre comment ces variations peuvent influencer notre santé.
La médecine personnalisée consiste à ajuster les soins et les traitements médicaux aux caractéristiques uniques de chaque patient, comme ses gènes, son mode de vie et son environnement.
C’est un projet qui cherche à mieux comprendre comment les variations génétiques (différences dans l’ADN) sont réparties chez les habitants de Suisse. Ces informations aideront à mieux comprendre les causes génétiques des maladies et à améliorer les soins médicaux personnalisés.
Pour cela, l’ADN complet de résidents suisses sera analysé, grâce au séquençage de leur génome. Le CHUV, à travers sa biobanque génomique (BGC, biobanque génomique du CHUV), fournira les échantillons de 1’000 patients qui auront donné leur consentement au préalable. Le séquençage de l’ADN sera concrètement réalisé à Genève par une plateforme spécialisée, le Health 2030 Genome Center, issue du partenariat entre les universités, et les hôpitaux universitaires de Berne, Lausanne et Genève et l’EPFL (UNIBE, Inselspital, UNIL, CHUV, UNIGE, HUG et EPFL).
Les résultats, comprenant des informations sur les variations génétiques, seront partagés avec les médecins et chercheurs suisses. D’autres chercheurs pourront aussi utiliser ces données, à condition que leur projet respecte les lois et règles suisses. Tout nouveau projet doit être approuvé par des instances éthiques et la biobanque génomique du CHUV (BGC).
A l’avenir, le projet espère rejoindre une initiative européenne, appelée « Génome de l’Europe » pour collaborer avec d’autres pays. Les chercheurs européens pourront aussi demander l’autorisation d’utiliser les données suisses, uniquement si leurs règles de protection des données sont aussi strictes que celles en Suisse.
Le projet est financé par un programme qui soutient la santé personnalisée et les technologies associées (PHRT, Personalized Health & Related Techonologies).