Immersion
Lorsqu’ils arrivent au CHUV pour la chimiothérapie qui va les préparer avant la transfusion de leurs cellules, les patients sont souvent déterminés. C’était le cas de Pierre*, qui avait compris l’importance de cette étape dans son combat contre le cancer.
«C’était la toute première chimiothérapie pour moi, confie Pierre. Le mot fait peur, mais ce n’est pas l’étape la plus difficile. Je l’ai bien vécue».
Pierre a choisi de ne pas avoir de visites pendant son hospitalisation, pour se concentrer sur son combat contre la maladie.
«Je n’ai pas souffert de l’isolement, car je m’y étais préparé et avec les moyens de communication actuels, il est possible de rester en contact avec nos proches».
Pauline Keraron, infirmière clinicienne spécialisée, confirme que beaucoup de patient-e-s font le choix de se mettre dans une bulle. «Ils sont dans l’action, ça les aide rester focalisés sur le but du traitement. C’est plus difficile à vivre pour les proches, ils sont peut-être moins préparés et souffrent d’un sentiment d’impuissance. Nous sommes là pour parler avec eux et les rassurer».
La chimiothérapie durera 5 jours environ. Pierre s’est senti en confiance avec son équipe médico-soignante. «On est très surveillés, avec beaucoup d’appareils. Mais les encouragements quotidiens représentaient le réconfort le plus précieux. Je faisais partie des premiers patients à tester cette thérapie, je pense que c’était très important pour eux aussi. J’ai eu le sentiment d’être intégré, de faire partie de l’équipe».
Texte: Amélie Kittel