Communiqué - Le CHUV et le CERN collaborent à la création d'une installation pionnière en radiothérapie anticancéreuse.
L'un des laboratoires de recherche du Département d'oncologie UNIL-CHUV est entièrement dédié à la recherche en radio-oncologie.
Son travail porte principalement sur la radiobiologie. Notre service est doté d'une plateforme unique en termes de radiothérapies expérimentales.
La radiothérapie FLASH est un traitement à débit ultra-intense et extrêmement rapide. Il vise certains types de cancers, en particulier ceux qui résistent aux traitements conventionnels.
La radiothérapie FLASH est prodiguée en quelques millisecondes au lieu de minutes. Elle permet d’épargner les tissus normaux sains, tout en conservant intact son effet sur les tumeurs. Ceci donne la possibilité d'augmenter la dose de radiothérapie pour mieux contrôler la tumeur. Ce phénomène FLASH pourrait significativement améliorer les résultats et la qualité de vie des patients atteints de cancer.
L’équipe de la radiothérapie FLASH du CHUV est menée par le Pr Jean Bourhis, chef du Service de radio-oncologie.
28 juin - Le CHUV et la Fondation ISREC annoncent qu’un financement assure l’application clinique d’une technologie de radiothérapie de pointe, visant à traiter les types de cancer les plus résistants. Ce développement innovant de radiothérapie détruit de façon sélective les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains. Il pourrait être utilisé pour traiter par thérapie FLASH des patients atteints de différents cancers.
Son entrée dans le domaine clinique serait une première mondiale. Cette donation de 25 millions de francs suisses permet d’étendre les efforts initiaux du CHUV en matière d’innovations dans le domaine de la radio-oncologie. Elle permettra aux spécialistes du CHUV de collaborer avec les experts en technologies d'accélération des particules du CERN afin de conceptualiser et de construire une plateforme de radiothérapie FLASH dédiée.
- Lire le communiqué de presse (disponible en français, anglais et allemand)
- Regarder la vidéo: Lumière sur la FLASH Thérapie par le Pr. Bourhis
15 septembre - Le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) et le CERN, en Suisse, collaborent à la conception d’une installation de radiothérapie innovante, utilisée pour le traitement du cancer. Cet appareil tirera profit du savoir-faire unique du CERN en matière d'accélérateur, appliqué à une technique baptisée radiothérapie FLASH et produisant des électrons de haute énergie pour traiter les tumeurs. Il en résulte un traitement de pointe contre le cancer, très ciblé et capable d'atteindre en profondeur l’organisme du patient avec moins d'effets secondaires.
Le CERN et le CHUV, copropriétaires de la technologie, visent à conclure un partenariat de collaboration afin que l'étude de conception puisse se traduire en plans de construction pour la nouvelle installation FLASH.
18 juin - Un nouvel appareil, un accélérateur linéaire de rayonnement de faisceaux d’électrons qui délivre des débits de doses ultra-élevées, sera installé au CHUV ces prochains jours.
L'installation de ce nouvel appareil, capable d'administrer la radiothérapie FLASH, est le fruit d'une collaboration entre le Service de radio-oncologie du CHUV et l’entreprise IntraOp Medical Corporation (USA). Ce partenariat vise à accélérer le développement de la radiothérapie FLASH en vue des premières études cliniques chez l’être humain.
Une première étude qui adressera le traitement des cancers de la peau superficielle est prévue pour l'ouverture à l'enrôlement cette année.
Un appareil prototype pour le traitement intra-opératif et une étude clinique associée sont prévus pour 2021.
2019 - Les résultats du premier traitement d'un patient sont publiés.
2018 - Première mondiale : le traitement FLASH est administré avec succès à un patient.
2017 - Le CHUV propose et publie des mécanismes biologiques pour le phénomène FLASH.
2014 - La première publication sur la radiothérapie FLASH a été rendue publique.
2013 - L’installation et l’exploitation au CHUV d’un nouveau modèle de traitement des tumeurs: la radiothérapie en FLASH, une première mondiale.
Ce premier projet regroupait l'Institut de radio-physique, le Service d'oncologie médicale et le Service de radio-oncologie du CHUV. Dirigé par Marie-Catherine Vozenin, cheffe de laboratoire de recherche en radio-oncologie, il vit l'installation au CHUV du premier prototype de l'équipement FLASH (Alcen), pour son usage dans l'étude pré-clinique, sur les tumeurs peu profondes.
L'équipe de physiciens, médecins et biologistes, menée par le Pr Jean Bourhis (4ième de la droite) autour du premier prototype de radiothérapie en FLASH.
Nos chercheurs étudient actuellement la modulation du système immunitaire par les radiations ionisantes.
Cet axe de recherche se base sur les indications livrées par des études précédentes. Celles-ci démontrent que la radiothérapie représente un moyen supplémentaire d'exploiter l'immunité anti-tumorale, les lymphocytes infiltrantes de tumeurs (TILs) pouvant agir comme un biomarqueur prometteur.
L'application spécifique de cette recherche se porte sur le CSTN, une forme agressive de cancer du sein qui comporte un taux de mortalité élevé, le cancer des ovaires, les métastases cérébrales et les patients oligométastatiques. Dans le contexte de ces maladies, nous cherchons ainsi à déceler l'impact que pourrait avoir le dosage et la programmation de la radiothérapie sur son contrôle local et sur l'élimination de micrométastases à travers une mobilisation de l'immunité.
Une lettre à l'éditeur a été publiée à cet effet en 2014 dans le Journal of Clinical Oncology.
Plusieurs études cliniques sont en cours d'élaboration, en collaboration avec le Service de médecine nucléaire et imagerie moléculaire du CHUV.
L'objectif est de définir et visualiser avec précision les caractéristiques moléculaires des tumeurs pour mieux adapter la radiothérapie.