Développés et implantés dès les années 1960, les implants cochléaires ont été introduits en Suisse en 1985.
Leur principe de base repose sur la transformation des ondes sonores en signal électrique par un processeur. Muni d'une électrode, celui-ci stimule directement le nerf auditif intact dans la cochlée (partie de l'oreille interne). Les modèles récents, pouvant comporter jusqu’à 22 canaux, permettent de stimuler le nerf auditif à différents endroits dans la cochlée.
Ils sont indiqués pour les surdités totales congénitales bilatérales chez les nouveau-nés mais sont également destinés aux surdités profondes acquises chez les personnes qui ne peuvent obtenir un gain suffisant avec les aides auditives classique. L’âge d’implantation à progressivement diminué et l’implantation est à l’heure actuelle proposée chez les enfants d’une année. L’implantation bilatérale c’est imposée est offre de meilleures performances auditives.
La mise en place nécessite une intervention, sous anesthésie générale, d’une durée de 2 heures environ. L'hospitalisation dure de 2-3 jours. L’implant est ensuite activé après une phase de cicatrisation de 3 semaines. Après l'opération, les patients bénéficient d’un suivi intensif pour activer et régler l’implant, et pour apprendre à décrypter les sons.
Etant donné l’amélioration des performances et le faible taux de complications, les indications se sont récemment étendues aux surdités profondes d'une seule oreille et aux surdités sévères sur les hautes fréquences avec une audition résiduelle sur les basses fréquences. Ces deux dernières indications ne sont toutefois pas encore remboursées en Suisse.