Une ponction-biopsie thoracique consiste à faire une piqûre entre les côtes pour réaliser un ou plusieurs prélèvements. Ces prélèvements seront analysés au microscope.
Cette ponction-biopsie peut, dans la majorité des cas, permettre de connaître la nature de l’image sur laquelle nous nous interrogeons tout en évitant une opération.
Pourquoi faire cette ponction dans le Service de radiologie?
Nous utiliserons pour nous guider et pour rendre le geste plus sûr, selon les cas, l’échographie ou le scanner. Ces techniques permettent de bien repérer les organes, de choisir le bon point d’entrée de l’aiguille et de suivre son trajet.
Dans l’hypothèse d’une ponction sous scanner, il faut savoir que si cette technique utilise des rayons X, aucun risque n’a pu être démontré chez les patients compte tenu des faibles doses utilisées et des précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée.
Toutefois, pour les femmes enceintes, des précautions doivent être prises systématiquement : c’est pourquoi il est important de signaler si vous pouvez être dans ce cas.
Votre coopération est essentielle, elle contribuera à la rapidité du geste de ponction et diminuera les risques de douleur et de complications. Vous devez rester immobile pendant l'ensemble de la procédure et arrêter de respirer si le radiologue vous le demande.
La ponction-biopsie comprend trois étapes principales:
Il sera parfois nécessaire de faire plusieurs prélèvements.
Si cela était nécessaire, un calmant vous sera proposé.
La durée de la ponction est variable en fonction du mode de guidage et de la complexité de l'intervention, allant de 20 mn à une heure.
Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complication.
Pendant ou après une ponction du thorax, de l'air peut passer dans la plèvre (entre la paroi et le poumon), entraînant une douleur du dos et de l'épaule, et une gène à la respiration. Ces signes disparaissent le plus souvent spontanément. Exceptionnellement ils conduisent à placer un petit tuyau (drain) pour évacuer l'air. Cette complication est systématiquement recherchée par une radio des poumons quelques heures après la ponction.
Certaines personnes peuvent cracher un peu de sang de façon transitoire. Une respiration calme et régulière aide à minimiser ce phénomène. Il est exceptionnel qu'une blessure d’un vaisseau soit à l’origine d’une hémorragie nécessitant une transfusion de sang, de dérivés sanguins, ou une intervention pour arrêter le saignement.
L'entrée d'air dans les vaisseaux et la migration de cet air vers le cerveau (embolie gazeuse) sont tout à fait exceptionnelles. Pour l'éviter, il faut que votre enfant écoute attentivement les consignes du médecin lorsqu'il lui demandera d'arrêter de respirer et d’éviter de tousser pendant la ponction.
Une complication conduisant au décès est rarissime.
En pratique : prévenez-nous à la moindre gène respiratoire, en cas de douleur persistante ou de signes anormaux tels fièvre, frissons, vertiges.
Une rapide analyse permettra de dire si les prélèvements ont bien rapporté suffisamment de matériel. L’analyse plus complète prendra plusieurs jours.
Que va-t-il se passer après la ponction?
Vous serez surveillé attentivement par le personnel soignant. On vous indiquera si vous devrez rester allongé et pendant combien de temps. La durée pendant laquelle vous devrez rester en radiologie ou dans l'établissement dépend du type de ponction.