Il n’existe que 20 à 30% de chances, par cycle naturel, qu’une grossesse débute. Essayer d’avoir un enfant durant un an de rapports sexuels réguliers non protégés est donc tout à fait normal, même si ce temps peut paraître long. Lorsqu’il n’y pas de grossesse au-delà de cette période, on parle alors d’infertilité. Chez une femme dès 36 ans, il est conseillé de consulter après six mois de tentatives infructueuses.
Toutefois, il peut être tout à fait indiqué de prendre contact avec nous avant. Par exemple, pour une femme qui aurait eu une infection des trompes ou qui a un cycle irrégulier.
Si la procréation médicalement assistée (PMA) augmente vos chances de conception d’un enfant, elle ne peut toutefois faire mieux que la nature. Cela signifie que plusieurs cycles de traitement sont souvent nécessaires pour arriver à la grossesse tant désirée.
La préparation pour un traitement de PMA dépend du type de traitement : insémination artificielle, ponction folliculaire, transfert d’embryons ou, pour les hommes, prélèvement d’un échantillon de sperme. Dans chaque cas, nous vous donneront des directives spécifiques afin que le traitement soit effectué de manière optimale.
Sur le plan physique, il est important d’avoir une alimentation saine et équilibrée, de maintenir un poids adéquat, de pratiquer une activité physique réguliere, d’éviter le tabac, de limiter la caféine, de réduire la consommation d’alcool et de dormir suffisamment. Sur le plan émotionnel, vous pouvez consulter un psychologue, rencontrer notre conseillère en santé sexuelle et reproductive pour bénéficier d’un accompagnement psychologique, rejoindre nos groupes de soutien, pratiquer régulièrement une activité physique ou recourir à des techniques de relaxation. En bref, prenez soin de vous et faites de la place dans votre emploi du temps pour les choses qui vous détendent et vous rendent heureux.
Dans le cas d’une FIV standard, les ovocytes identifiés sont transférés avec le sperme dans un milieu de culture pour être fécondés par les spermatozoïdes. Cette technique est utilisée lorsque la qualité du sperme est suffisante pour garantir une fécondation sans intervention extérieure. Dans la FIV standard, la fécondation de l’ovocyte par le spermatozoïde se fait « spontanément » sans l’intervention du biologiste, ce qui diminue les manipulations des gamètes (ovocytes et spermatozoïdes).
Dans les cas où les spermatozoïdes sont en nombre insuffisant ou ont une mobilité diminuée, la technique d’injection intra - cytoplasmique d’un spermatozoïde (ICSI) est utilisée afin d’éviter un échec de fécondation. Il s’agit de sélectionner au microscope, sur la base de la morphologie (forme) et de la motilité, un spermatozoïde de bonne qualité (provenant d’un éjaculat ou prélevé dans un testicule) et de l’injecter directement dans l’ovocyte à l’aide d’une pipette.
Le choix de pratiquer la FIV avec ou sans ICSI est toujours discuté avec vous lors d’une consultation, sur la base des résultats des investigations.
De légers saignements ne doivent pas vous inquiéter, ils peuvent être dus à l’implantation de l’embryon dans l’endomètre.
Toutefois, en cas de saignement vaginal important (plus important que les règles), de douleurs abdominales sévères, de fièvre, de pertes vaginales malodorantes, de ballonnement abdominal important, de difficulté à respirer ou à uriner ou d'autres symptômes qui vous inquiètent, contacter sans tarder:
Entre la première et la deuxième semaine de grossesse, il arrive, chez certaines femmes, d’avoir une légère perte de sang lorsque l’embryon se nidifie dans la paroi utérine, c’est-à-dire qu’il adhère aux tissus de l’endomètre. Cette perte de sang peut être confondue avec l’arrivée de ses règles.
Pour faire la différence entre les deux, vous pouvez évaluer la quantité de sang perdu. Le saignement issu de la nidation de l’embryon est plus faible que la menstruation. Il peut aller d’une simple goutte à un léger saignement.
La couleur peut aussi aider à faire la différence. Normalement, les pertes dues à l’implantation sont plus foncées, comparées au rouge vif, caractéristique des règles des premiers jours.
Si vous êtes en traitement de PMA et qu’un saignement apparaît, continuez à prendre votre traitement hormonal comme prescrit par les médecins et contactez-nous. La majorité des saignements ne sont pas dangereux pour votre santé, mais peuvent avoir un impact sur les traitements que vous suivez et doivent donc nous être signalés. Si un saignement important (en quantité supérieure aux règles) devait survenir, contactez notre équipe infirmière au 021 314 32 53 ou, si vous ne pouvez pas les joindre, les urgences de la Maternité du CHUV au 021 314 34 10.
Vous pouvez faire un test de grossesse urinaire si vous le souhaitez, mais un résultat négatif n’exclura pas une grossesse et un résultat positif devra de toute façon être confirmé par une prise de sang.
La prise de sang permet de détecter un niveau d’hormones de grossesse (bêta-HCG) plus bas que celui des tests de grossesse urinaire et est nettement plus fiable. Le test sanguin permet aussi de quantifier l’hormone, ce qui donne des informations précieuses sur la grossesse aux médecins.
Une prise de sang permet de confirmer un début de grossesse 11 jours après le transfert d’un embryon au stade de blastocyste (âgé de de 5 jours) et 14 jours après le transfert d’un embryon de 2-3 jours. Si le résultat est positif, une seconde prise de sang est répétée quelques jours plus tard.
Cela dépend du laboratoire qui effectue l’analyse de l’hormone de grossesse (bêta-HCG) ; chaque laboratoire a ses références et ses valeurs seuil. Pour cette raison tout test sanguin doit être interprété par un médecin. L’équipe infirmière et médicale vous guidera dans l’interprétation des résultats et répondra à toutes vos questions concernant les valeurs obtenues et le suivi qui est préconisé.