Notre service coordonne plusieurs études de cohortes, soutenu entre autres par le Fonds national suisse de recherche, la Société suisse de néphrologie, la Société suisse d’hypertension et plusieurs fondations privées.
Ces cohortes incluent des patient-e-s souffrant d’insuffisance rénale, de diabète, de néphrolithiase et/ou d'hypertension artérielle, mais aussi des personnes en bonne santé. Les participants sont suivis sur plusieurs années (en général entre 3 et 5 ans) et viennent plusieurs fois effectuer des bilans dans notre service.
Leur but est, en général, de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans la physiologie et la régulation de la fonction rénale, de la pression artérielle, de l’équilibre électrolytique et acido-basique, ainsi que leur interaction avec l’environnement et les facteurs génétiques. Les examens les plus courants sont des récoltes urinaires de 24h, des clearances à l’inuline et PAH, des enregistrements de la pression artérielle sur 24h (MAPA), des ultrasons rénaux, des analyses de la vitesse de l’onde de pouls (marqueur de la rigidité artérielle) et des IRM rénales.
Du sang est prélevé dans la plupart des cas et sauvegardé (de façon codée pour l'anonymisation des données) dans une biobanque régie selon les règles de l’Académie suisse des sciences médicales, afin de permettre d’effectuer des analyses d’ADN (GWAS) et des dosages de bio-marqueurs plus spécialisés dans un deuxième temps. Dans tous les cas, un rapport résumant les résultats essentiels est fourni aux participants ou au médecin traitant. Nos études sont approuvées par la commission d’éthique du CHUV.
Les études sont menées en étroite collaboration avec d’autres services du CHUV, comme l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP), le Département de radiologie et le Service d’endocrinologie, diabétologie et métabolisme, mais aussi avec d’autres centres universitaires en Suisse et à l’étranger.
Un total de 200 personnes adultes (100 personnes souffrant d’insuffisance rénale, 50 patients hypertendus et 50 contrôles) et 50 enfants ont été recrutés entre 2010 et 2013. Ils ont eu un ultrason rénal, une récolte d’urine et une IRM des reins. Le suivi de ces sujets est actuellement en cours, et se terminera en 2016.
Le but est de déterminer si l’oxygénation rénale mesurée par la technique du BOLD-IRM pourrait être un outil pronostique utile pour prédire l’évolution d'une insuffisance rénale chez des patient-e-s à risques.
Le but est de mieux caractériser cette catégorie de patients et d’identifier des marqueurs génétiques, ultrasonographiques, urinaires et/ou sanguins qui sont associés au pronostic rénal et cardiovasculaire de ces patients.
En savoir plus: SWIDINEP: Swiss Diabetes in Nephrology study
L'ensemble des publications du service peut être consulté dans la base de données Unisciences de l'Université de Lausanne.