Thèse en cours sous la direction de Vincent Barras, IHM, CHUV-UNIL
Faculté de biologie et de médecine, Université de Lausanne
Mourgue revendique une nouvelle méthode qu’il nomme neurobiologie et qu’il applique à l’hallucination pour en dégager les éléments positifs (anatomiques, physiologiques) permettant son élaboration. Sa méthode vise à cerner l’hallucination vraie, dégagée des pseudo-hallucinations qu’il reverse au compte des études psychiatriques. Au passage, il conteste à la psychologie dite intellectualiste ses modes d’explication et élabore une critique du langage étonnante. A partir des fonctions de découpage et d’opposition qu’il distingue en lui, Mourgue disqualifie conceptuellement le rôle du langage dans la compréhension du phénomène hallucinatoire. Ma recherche s’intéresse aux débats engagés avec cette œuvre dans les années 30 par de jeunes médecins comme H. Ey et D. Lagache. A la table des débats s’invitent également d’autres figures, plus surprenantes pour l’enquête historique qui nous occupe, comme celle par exemple du philosophe et écrivain Jean-Paul Sartre.