Amélie Puche est docteure en histoire de l’éducation, du genre et des sciences. Elle a soutenu une thèse sur l’histoire de la féminisation des universités françaises à l’Université d’Arras en 2020. Dans cette enquête, elle a reconstitué les statistiques estudiantines de toutes les universités de France de 1870 à 1940 et s’est en particulier intéressée au cas des Facultés médicales. Outre des données numériques sur les étudiantes de médecine, elle a montré combien il était important d’étudier cette catégorie pour comprendre quelle place la France a accepté (ou pas) d’accorder aux femmes dans la sphère publique, les doctoresses ayant focalisé, en positif, toutes les attentes des féministes et, en négatif, toutes les critiques de leurs détracteurs. Elle a également montré le devenir de certaines des diplômées du supérieur, notamment dans les professions juridiques et médicales. Elle a ainsi pu dénombrer les femmes-médecins en France, montrer leurs spécialisations et leurs possibilités de carrière. En 2021, cette thèse a été récompensée par le prix scientifique des éditions L’Harmattan, où elle a été publiée (Les femmes à la conquête de l’université 1870-1940, L’Harmattan, 2022).
Elle arrive à l’Institut des humanités en médecine (CHUV-Université de Lausanne) en septembre 2023 en tant que post-doctorante sur le projet MEDIF. Elle examine comment les femmes ont présenté le projet de « médecine féminine » auprès du public, en s’intéressant au corpus des manuels de santé écrits par les femmes et pour les femmes. Outre la recension des titres, autrices, maisons d’édition et rééditions, une analyse des contenus et leur évolution ainsi que des thèmes traités est effectuée. Elle est aussi rédactrice en chef du carnet hypothèse du projet MEDIF.