Juliette Lancel

Genre et usages des rêves en France de l'âge classique aux Lumières

Thèse sous la direction d’Hubert Steinke, IMG, Unibe, et Aude Fauvel, IHM, CHUV-UNIL

Résumé

Cette thèse entend mettre en lumière le savoir oniromancien - l’interprétation des rêves - en tant qu’objet transverse, entre sciences et croyances. Comme l’ont démontré les épistémologies féministes, la production de savoir n’a rien de neutre. Le discours sur le rêve divinatoire - et notamment les clés des songes - forme ainsi un ensemble de savoirs et de croyances traversé par les rapports de domination de genre qu’il convient d’étudier en tant que tel.

Tout autant que l'anthropologie historique des savoirs, celle  des croyances mérite d’être convoquée, car c’est sur ce fil, entre savoir et croyance, que se situe l’oniromancie, progressivement délégitimée et renvoyée au statut de “superstition”. L’histoire culturelle semble également nécessaire à l’appréhension des textes considérés comme mineurs que sont les clés des songes. En effet, cette triple approche doit permettre de poser sur les sources un regard dénué - autant que possible - d’anachronisme, de manière à les considérer comme le produit des savoirs et des croyances de leur époque, et non à travers le prisme de ce que notre société tient pour vrai aujourd’hui au sujet des rêves.

 

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Juliette Lancel

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 Dernière mise à jour le 11/04/2024 à 14:16