L’épilepsie est un trouble neurologique qui provoque une décharge anormale de cellules nerveuses dans le cerveau, occasionnant une perturbation de ses fonctions normales. Elle entraîne des crises dont la fréquence et la durée varient selon les individus. Pour être considérée comme épileptique, une personne doit avoir des crises répétées, ou en avoir subi au moins deux. Une crise «accidentelle» unique peut en effet survenir dans des circonstances exceptionnelles et ne jamais se reproduire.
On estime que 0,5% de la population est épileptique. Quelque 50 millions de personnes en souffrent dont 80% se trouvent dans les pays en voie de développement, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L'épilepsie peut frapper les deux sexes, à tout âge, mais elle survient le plus souvent durant la petite enfance, l'enfance, l'adolescence et la vieillesse. En réalité, jusqu'à 5% de la population mondiale peut avoir une crise unique à un moment donné de sa vie.
L'épilepsie n'est pas une maladie héréditaire normalement. Chez un petit nombre de patients, il existe toutefois une prédisposition génétique. Dans ce cas, la pathologie ne s'exprimera qu'en présence d'un certain nombre de conditions supplémentaires.
En savoir plusL’épilepsie provoque des crises brèves et soudaines dont la fréquence et la durée varient d'une personne à l'autre. Certaines personnes éprouvent une sensation annonciatrice, une sorte d'aura. Cela peut les aider à prévenir les chutes ou des blessures en s'asseyant ou en s'allongeant avant que la crise ne survienne.
Le ou la patient-e présente en général les symptômes suivants:
Il existe différents moyens de diagnostiquer une épilepsie:
L'Unité d’épileptologie / sommeil du Service de neurologie du CHUV suit environ 500 patient-e-s chaque année qui vivent avec une épilepsie. Il n’est toutefois pas toujours nécessaire de traiter une crise d’épilepsie. Celle-ci peut être causée par un phénomène unique qui n’entraînera pas de récidive. Mais lorsqu'un traitement s'impose, il comporte un ou plusieurs médicaments anticonvulsivants, qui servent à stopper la crise. Pris régulièrement, ces médicaments permettent de contrôler 75 à 80% des épilepsies de façon satisfaisante. Si la maladie résiste au traitement, le ou la patient-e doit parfois se contenter d’un compromis entre les effets secondaires des médicaments et la réduction du nombre de crises.
Dans les cas d'épilepsie grave, on peut envisager un traitement neurochirurgical. Plusieurs critères permettent de juger s'il s'agit de la meilleure solution: