La plus grande partie du fer contenu dans l’organisme est utilisée par les globules rouges. Il sert à capter et fixer les atomes d’oxygène sur l’hémoglobine. Son stockage se fait principalement dans le foie, où il est lié à une protéine appelée ferritine. On parle de surcharge lorsque les réserves en fer de l’organisme sont augmentées et vont s’accumuler dans certains organes. Elle s’accompagne souvent de lésions au foie (cirrhose, cancer), au cœur (insuffisance cardiaque) et au pancreas (diabète).
Les causes d’une surcharge en fer sont nombreuses. Elle peut être liée à une anomalie génétique (la principale affection étant «l’hémochromatose héréditaire») ou à certaines maladies du foie. Elle peut aussi être consécutive à des transfusions répétées chez des patients atteints d’une anémie grave.
Le diagnostic repose d’abord sur l’anamnèse du patient (les renseignements fournis par le patient sur l’histoire de sa maladie), ses symptômes, ses examens de sang et cliniques préalables. L’hématologue procède ensuite à un nouvel examen physique complet. Conjointement, plusieurs examens sont réalisés dans nos Laboratoires pour mesurer notamment le taux de ferritine dans le sang (un indice de la quantité de fer stockée dans l’organisme), vérifier la présence de lésions des organes cibles et rechercher des causes génétiques.
En concertation avec un médecin du Service de gastro-entérologie et hépatologie, l’hématologue discute ensuite du traitement à proposer au patient.
Si le patient souffre d’une hémochromatose héréditaire, des saignées régulières constituent le traitement de référence pour ramener le taux de fer à la normale. Si la surcharge est due aux transfusions, des médicaments lui sont administrés pour extraire le fer. Son état est ensuite surveillé grâce à des examens réguliers qui mesurent le taux de ferritine dans le sang.
Le suivi du patient est réalisé par son médecin traitant, avec des contrôles espacés chez les spécialistes.