La thrombocytopénie est un trouble causé par une baisse du nombre de plaquettes dans le sang.
Cette baisse peut être secondaire à une production insuffisante de plaquettes par la moelle osseuse. Par exemple, un déficit en vitamine B12 ou en acide folique, certaines maladies congénitales ou encore plusieurs types de cancers, comme la leucémie, peuvent en être responsables.
Mais la diminution du nombre de plaquettes peut aussi être consécutive à leur destruction trop importante. Différents facteurs sont alors en cause: la thrombocytopénie est provoquée par des médicaments chez les personnes prédisposées, par des maladies auto-immunes qui fabriquent des anticorps qui détruisent les plaquettes, ou encore par une augmentation du volume de la rate (hypersplénisme).
Les symptômes de la thrombocytopénie n’apparaissent habituellement pas avant que le nombre de plaquettes soit très bas. Elle se manifeste notamment par une tendance aux ecchymoses et par l’apparition de points rougeâtres minuscules sous la peau (pétéchies).
L’hématologue cherche d’abord à vérifier si le patient est atteint d’une thrombocytopénie ou s’il s’agit d’une agglutination anormale des plaquettes dans le compteur de cellules. Pour ce faire, un frottis sanguin est réalisé, dans le but d'observer les cellules et de les dénombrer.
Pour trouver la cause de la thrombocytopénie, l’hématologue interroge le patient sur ses symptômes, les médicaments qu’il prend et les traitements qu’il a reçus. Il effectue aussi un examen physique. Il complète ce bilan avec des analyses de laboratoire et, si nécessaire, en pratiquant une ponction et une biopsie de la moelle osseuse.
Le traitement de la thrombocytopénie dépend de sa cause.
Dans l’immédiat, en présence d’une forte diminution des plaquettes, de saignements ou d’un nombre important d’ecchymoses, une transfusion de plaquettes peut être nécessaire. Des médicaments sont aussi généralement prescrits au patient pour diminuer la destruction de plaquettes ou bien aider son organisme à en fabriquer davantage.
Lorsque l’hématologue a prescrit le traitement, le suivi du patient est généralement réalisé par son médecin traitant. Le rythme de ce suivi est déterminé en fonction de l’évolution de la maladie. Des consultations avec l’hématologue pour un examen clinique et des examens sanguins vont permettre d’évaluer l’efficacité́ du traitement. Proches au début, ces consultations sont ensuite de plus en plus espacées.